Hérault : des bébés tortues marines naissent sur une plage, une première dans l’Hexagone
Le nid était situé sur une plage très fréquentée par les touristes. Dans un tel contexte, l’éclosion des œufs est presque miraculeuse.
À l’heure où les nouvelles concernant le climat et la biodiversité sont loin d’être réjouissantes, voilà de quoi nous donner un peu de baume au cœur. Ce dimanche 7 octobre à Villeneuve-les-Maguelone au sud de Montpellier (Hérault), une scène digne des plus beaux documentaires animaliers s’est déroulée sur l’une des plages du secteur. Des biologistes ont en effet découvert qu’une tortue avait pondu dans le sable et que ses œufs venaient d’éclore.
Première naissance de tortues marines observée
Ce sont nos confrères du Midi Libre qui relaient l’information. Tout commence donc lorsque deux promeneurs, qui sont aussi biologistes, tombent par hasard sur un bébé tortue sur le sable qui tente de regagner la mer. Ils remontent alors sa trace et découvrent le nid creusé dans le sable par une tortue caouanne.
Le Centre d’études et de sauvegarde des tortues marines de Méditerranée (CestMed) est alors dépêché sur les lieux pour constater la scène. Au total, ce sont 66 œufs qui avaient été pondus.
Cette découverte est particulièrement exceptionnelle, car c’est la première fois que le phénomène peut être observé à l’état naturel sur le littoral méditerranéen en France. Les tortues caouannes ont en effet pour habitude de pondre généralement sur les côtes orientales de la Méditerranée.
https://www.facebook.com/cestmed/photos/a.276375792381221/2131401510211964/?type=3&theater
Une plage très touristique
Le plus incroyable dans cette histoire, c’est que la maman tortue a pondu sur une plage très fréquentée par les touristes l’été. Le temps d’incubation des œufs étant de 3 mois, on peut penser que des personnes ont pu poser leur serviette juste au-dessus du nid creusé à environ 50 centimètres de profondeur.
Au total, 58 des bébés du nid ont pu rejoindre la mer. Tout n’est pas encore gagné pour eux, car une fois dans l’eau, ils sont particulièrement vulnérables aux prédateurs, mais également à l’activité humaine.