Hépatite d’origine inconnue : l’OMS émet plusieurs hypothèses concernant son apparition
Face à la survenance d’une hépatite aiguë d’origine inconnue, l’OMS vient d’émettre plusieurs pistes d’explications.
Cela fait maintenant quelques jours qu’une nouvelle forme d’hépatite aiguë, d’origine inconnue, touche les enfants. Onze pays ont désormais recensé des cas dans leur population. Alors que l’origine de cette pathologie est encore inconnue, l’Organisme Mondiale de la Santé (OMS) vient d’émettre plusieurs hypothèses pour expliquer les causes de cette affection virale.
Hépatite d’origine inconnue, les hypothèses de l’OMS
Dans les onze pays européens ainsi qu’aux États-Unis, au moins de 169 enfants âgés de moins de 16 ans sont touchés par cette nouvelle hépatite aiguë d’origine inconnue. D’après les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cette nouvelle pathologie touche principalement le Royaume-Uni avec 114 cas. En date du 23 avril 2022, 79 de ces contaminations provenaient d’Angleterre, 14 d’Écosse et 15 aux Pays de Galles et en Irlande du Nord.
Au niveau européen, l’Espagne est le pays le plus touché avec 13 cas, contre 6 au Danemark ; 4 aux Pays-Bas ; 4 en Italie ; 2 en Norvège ; 1 en Roumanie, 1 en Belgique ou encore 1 en France. 9 enfants résidants aux États-Unis ont été infectés. L’OMS vient en plus de cela préciser que 17 enfants souffrant de cette hépatite aiguë d’origine inconnue ont dû subir une transplantation hépatique. Face à cette situation, des enquêtes scientifiques sont en cours afin de déterminer l’étiologie de cette pathologie, soit les causes et facteurs de la maladie.
En attendant, l’OMS est venue avancer plusieurs pistes afin d’expliquer l’émergence de cette nouvelle épidémie. L’autorité sanitaire mondiale estime ainsi que l’adénovirus, responsable généralement d’infection des poumons et des voies respiratoires, pourrait provoquer cette nouvelle hépatite aiguë.
Le communiqué souligne tout de même qu’« il n’explique pas entièrement la gravité du tableau clinique. (…) Bien que des cas d’hépatite aient été signalés chez des enfants immunodéprimés atteints d’une infection par adénovirus, l’adénovirus type 41 n’est pas connu pour être une cause d’hépatite chez des enfants par ailleurs en bonne santé ».
Seconde hypothèse : « des facteurs tels qu’une susceptibilité accrue chez les jeunes enfants à la suite d’une circulation plus faible de l’adénovirus pendant la pandémie de Covid-19, l’émergence potentielle d’un nouvel adénovirus, ainsi que la co-infection SRAS-CoV-2, doivent être étudiés plus avant ».