Hépatite B : les hommes homosexuels encore trop peu nombreux à être vaccinés
Une étude publiée par Santé publique France et conduite en 2015 révèle que la couverture vaccinale contre l'hépatite B demeure insuffisante chez les hommes homosexuels.
Quand bien même moins d’1% de la population française (0,65% selon les chiffres de l’INPES du 3 janvier 2018) est touchée par une hépatite B, il convient de souligner que cela représente malgré tout un peu moins de 300.000 personnes atteintes par la maladie. Soit un chiffre conséquent.
Mardi s’est tenue la Journée Nationale de lutte contre les Hépatites Virales. À cette occasion, le bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France concerne cette semaine la couverture vaccinale (CV) contre l’hépatite B chez les hommes homosexuels. Et l’étude ainsi publiée de révéler que les membres de cette communauté reste encore trop nombreux à ne pas être protégés.
Journée Nationale de lutte contre les Hépatites Virales : une étude sur l’hépatite B
Cette étude a été conduite de septembre à décembre 2015 auprès de 2.645 hommes fréquentant des “lieux de convivialité gay”, soient des bars, des clubs, des saunas et des backrooms gays, et ce dans cinq grandes villes de France que sont Paris, Lyon, Lille, Nice et Montpellier. L’âge moyen de ces sujets était de 41 ans et l’on estimait à 14% le pourcentage de participants vivant avec le virus du sida.
Après avoir invité ces volontaires à remplir un questionnaire et à se soumettre à un prélèvement sanguin, les chercheurs ont découvert que 18 de ces hommes portaient le virus de l’hépatite B (VHB). Là aussi, la proportion tombe sous le pourcent.
Seuls 63% des participants étaient vaccinés
Il est également apparu que seuls 63% des participants étaient vaccinés. Une couverture vaccinale ainsi jugée “insuffisante”. Les signataires de cette enquête appellent par conséquent à œuvrer pour sensiblement augmenter le taux d’hommes homosexuels protégés :
“Ces résultats incitent […] à augmenter la CV contre l’hépatite B des HSH [NDLR : hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes] non immunisés vis-à-vis du VHB, notamment ceux infectés par le VIH [NDLR : virus de l’immunodéficience humaine] et/ou ayant des partenaires multiples, et à poursuivre les messages et actions préventifs auprès de cette population.”