Hauts-de-Seine : une magistrate mise en examen pour avoir épousé son ex-compagnon sans qu’il le sache
En décembre dernier dans les Hauts-de-Seine, une magistrate de 58 ans a été mise en examen pour avoir épousé son ex-compagnon à son insu. Elle n'aurait pas supporté que celui-ci refasse sa vie avec la sœur d'une ministre avec laquelle elle avait travaillé.
Une juge des Hauts-de-Seine de 58 ans a, le 11 décembre dernier, été placée en garde à vue et mise en examen pour, notamment, “faux et usage de faux en écriture publique ou authentique par personne dépositaire de l’autorité publique”. L’information, révélé par Europe 1, indique que la fille de la magistrate fait partie des personnes soupçonnées de l’avoir aidée dans son entreprise. Ces suspects sont également poursuivis par la justice.
Pour l’empêcher de refaire sa vie, une juge se marie avec son ex-compagnon à son insu
Tout serait parti d’une mauvaise nouvelle apprise par la juge : celle que son ex-compagnon, avocat, ait refait sa vie avec la sœur d’une ministre. Ministre avec laquelle la magistrat avait travaillé par le passé en tant que conseillère justice. Pour empêcher son ex-concubin de pouvoir se marier, elle en était résolue à s’unir avec lui sans qu’il le sache. Alors en fonction à La Réunion, cette juge avait donc, en mars 2019 et après avoir fourni de faux papiers, scellé cette union devant le maire. L’homme à ses côtés alors était un complice.
15 ans de réclusion encourus
Mutée quelques semaines plus tard dans les Hauts-de-Seine, où travaillait son ex-compagnon, la magistrate n’a pu empêcher que s’ébruite la nouvelle de leur mariage. Jusqu’à ce que le principal intéressé en prenne connaissance. Une enquête a ensuite été ouverte et la direction centrale de la police judiciaire saisie. Les personnes poursuivies se trouvent être la magistrate, l’homme s’étant fait passer pour son époux et sa fille. La première devra également répondre de faits d'”obtention et usage de faux documents administratifs”. Le dossier a été transmis au tribunal de Versailles étant donné qu’il ne peut être instruit dans les Hauts-de-Seine, où officie la juge. Cette dernière, qui pourrait être jugée aux assises, encourt une peine de 15 ans de réclusion et 225 000 euros d’amende.