Hauts-de-Seine : un policier de la DGSI mis en examen pour vente d’informations confidentielles
Un policier appartenant à la DGSI a été placé en garde à vue puis mis en examen mercredi pour vente d'informations confidentielles. Pour ce faire, le fonctionnaire aurait opéré sur le "darknet".
Un gardien de la paix appartenant à la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) a été placé en garde à vue puis mis en examen mercredi à Nanterre (Hauts-de-Seine). Le policier, en détention provisoire depuis vendredi, est ainsi soupçonné d’avoir vendu des informations confidentielles sur la partie sombre de la toile appelée “darknet”.
Un espace laissant libre cours à des activités réprouvées par la loi comme le trafic de drogue ou d’armes. Se basant sur les informations d’une source proche de l’enquête, Le Parisien rapporte que le fonctionnaire était entré en contact non seulement avec des membres du monde de la criminalité organisée, mais aussi avec des spécialistes de l’intelligence économique. Ces derniers affichaient un intérêt certain dans l’obtention de ces données “top secret”.
Ventes d’informations par un policier de la DGSI : le “darknet” en terrain
La police judiciaire a été la première à se douter que quelque chose ne tournait pas rond dans les agissements de ce gardien de la paix. C’est le service de sécurité interne de la DGSI qui a ensuite pris le relais des investigations. Pour en avoir le cœur net, ce service s’est servi de la traçabilité des interrogations de fichiers.
Grâce au code personnel dont le policier avait besoin pour accéder à ces documents, et même se connecter à son ordinateur, il a ainsi possible de savoir à quels moments ces fichiers avaient été consultés.
Jusqu’à sept ans de prison pour violation de telles données
Outre cette affaire de vente d’informations confidentielles, le policier est également mis en cause dans la confection de faux documents administratifs. Rappelons qu’un certain nombre d’informations de la DGSI sont classées “confidentiel défense” ou “secret défense”.
Si un agent vient à les violer, il s’expose alors à une peine pouvant aller jusqu’à sept ans de prison et 100.000 euros d’amende.