Hauts-de-France : un maire signe un arrêté « anti-aboiements »
Suite aux nuisances provoquées par certains chiens dans sa commune, l'élu a décidé de prendre une décision qui divise et qui avait déjà fait couler beaucoup d'encre ailleurs.
Depuis quelques semaines, certains habitants de la commune de Bouvaincourt-sur-Bresle (Somme) doivent composer au quotidien avec les aboiements incessants d’un des chiens du voisinage.
Après plusieurs plaintes et pour préserver la quiétude des lieux, le maire de la ville de 830 habitants a pris une mesure radicale : interdire aux chiens de trop aboyer ! En tout cas, faire prendre conscience à leur propriétaire que le comportement de leur chien peut déranger le voisinage.
Des voisins se plaignent
L’information a été révélée par nos confrères du Courrier Picard. Tout commence lorsque les habitants de deux lotissements de la commune sont venus à la mairie se plaindre des aboiements intempestifs d’un chien d’un autre riverain.
Des plaintes qui finissent par trouver écho auprès du maire puisque ce dernier finit par déclarer un arrêté municipal qui stipule que « Les propriétaires d’animaux, en particulier de chien, ou ceux qui en ont la garde sont tenus de prendre toute mesure propre à préserver la tranquillité du voisinage. Ceci de jour comme de nuit, y compris par l’usage de dispositif tel que les anti-aboiements sans pour cela porter atteinte à l’animal. »
Déjà des arrêtés similaires dans le département
Pour le maire, s’il faut accepter qu’un chien puisse aboyer, il faut comprendre la détresse des voisins qui doivent vivre au quotidien dans une maison « jumelée » avec un animal qui aboie « jour et nuit ». Pour le maire, seuls deux cas précis posent actuellement problème dans la commune.
Cette décision n’est pas la première du genre dans la région. Ainsi, deux communes avaient fait de même dont celle de Feuquières dans l’Oise. L’affaire avait alors été très loin puisque la justice avait été saisie notamment sous l’impulsion d’associations de défense des droits des animaux. Finalement, le maire avait obtenu gain de cause et l’arrêté est toujours d’actualité.
Le maire de Bouvaincourt-sur-Bresle espère que la situation n’ira pas aussi loin dans sa commune. Il affirme qu’un courrier transmis aux propriétaires des chiens pointés du doigt aurait d’ores et déjà permis de calmer les aboiements.