Hautes-Pyrénées : intoxication au monoxyde de carbone pour quelque 70 personnes
La nuit dernière dans les Hauts-Pyrénées, quelque 70 personnes ont souffert d'intoxications au monoxyde de carbone alors qu'elles assistaient à un concert tenu dans une église. L'incident pourrait s'expliquer par un chauffage défectueux.
Les faits se sont produits dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 mars. Alors qu’elles assistaient à un concert de chorales tenu dans l’église de Lortet (non loin de la sous-préfecture de Bagnères-sur-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées), plusieurs dizaines de personnes ont été victimes d’intoxications respiratoires au monoxyde de carbone.
Citée par nos confrères de Ouest-France, qui rapportent l’information, la sous-préfète d’Argelès-Gazost Isabelle Rebattu a indiqué qu’“environ 70 personnes ont été intoxiquées après ce concert dans l’église de Lortet. Ça ne s’est pas déclenché immédiatement mais quand elles sont rentrées chez elles, en ressentant des maux de tête et des vertiges”.
Intoxications respiratoires dans les Hautes-Pyrénées : maux de tête et vertiges
Mme Rebattu a ajouté que “certains ont appelé les urgences, d’autres se sont rendus dans les deux CHU de la région où ils ont été placés sous des tentes d’oxygène”. Un total d’une vingtaine de personnes ont reçu les soins du SAMU, et si plusieurs d’entre elles se sont remises assez vite, d’autres victimes ont quant à elles passé “plusieurs heures sous oxygène”.
Un chauffage défectueux comme possible cause
La sous-préfète a poursuivi en signalant qu’au moins un enfant fait partie des personnes intoxiquées : “une fillette de neuf ans, car c’est le protocole, a été transportée au CHU de Purpan à Toulouse”. Le cas de cette jeune fille s’annonçait toutefois visiblement peu sérieux, Mme Rebattu ayant en effet fait savoir qu’elle allait pouvoir rentrer chez elle en début d’après-midi. La gendarmerie et des techniciens se sont rendus sur les lieux afin d’établir les circonstances précises de ces intoxications respiratoires. En attendant les conclusions définitives des investigations, est évoquée l’hypothèse d’un chauffage défectueux comme possible cause des faits. Le site internet du ministères des Affaires sociales et de la Santé rappelle qu’“avec plusieurs dizaines de décès en moyenne par an, le monoxyde de carbone (CO) est la première cause de mortalité accidentelle par toxique en France”.