Haute-Savoie : une pétition contre les clarines des vaches, jugées trop bruyantes
Le Biot, quelques centaines d'habitants et une pétition contre le son émis par les cloches des vaches.
Ils sont une vingtaine de signataires d’une pétition pour le moins insolite. En effet, certains résidents de la commune du Biot dans les Hautes-Alpes se plaignent du bruit produit par les clarines de 12 vaches.
Dans la lettre adressée au maire à la fin du mois dernier, ils se disent agacés par le “bruit des animaux sur les pistes en face des chalets et appartements du col du Corbier”.
Une pétition adressée par… des résidents saisonniers
“Nous comprenons que nous vivons à la campagne et qu’il y a une longue tradition de vaches, de moutons et de chèvres dans la région. Néanmoins, le bruit constant des cloches en face, tout au long de la journée et même la nuit est insupportable. Il y a beaucoup de champs plus haut où les vaches pourraient brouter”, poursuivent les auteurs de la lettre.
Mais, regrette le maire du village Henri-Victor Tournier, “Si la pétition venait uniquement de résidents à l’année, je pourrai comprendre; mais là ce n’est pas le cas”. En effet, il s’est aperçu que les signataires proviennent du Royaume-Uni, de Corse, de Belgique ou encore de Paris.
Des vaches utiles, un compromis en cours
Au Dauphiné Libéré, le maire de la commune explique pour quelles raisons il tient à ses vaches : “Cela nous coûte entre 5 et 8.000 euros pour débroussailler, afin que cela soit propre pour notre programme de montagne douce. Aujourd’hui, nous sommes pâturés par des vaches, c’est agréable…”. Sans compter que selon lui et on le croit volontiers, la route départementale voisine “fait autrement plus de bruit”.
S’il n’est pas question pour lui de remettre en cause la présence des bovins, une proposition devrait être faite à l’alpagiste qui en est le propriétaire, “de mettre des sonnettes plus petites aux vaches. Mais pas question d’interdire les cloches! Ces alpages font partie de l’association foncière pastorale. Il y a une dizaine d’années qu’il n’y avait plus de vaches”.