Haute-Saône : condamné à 2 ans et demi ferme pour avoir violemment secoué un bébé
Jeudi, le tribunal correctionnel de Vesoul a condamné un homme de 29 ans à deux ans et demi de prison ferme pour avoir, en août 2017, violemment secoué un bébé de six semaines. Le jeune homme, alors en partie de jeu vidéo, "n'arrivait pas" à calmer les pleurs du bébé.
Jeudi, le tribunal correctionnel de Vesoul, en Haute-Saône, a condamné un homme de 29 ans à cinq ans de prison dont 30 mois avec sursis. Le prévenu a ainsi été reconnu coupable d’avoir violemment secoué un nourrisson de six semaines en août 2017. Une petite fille aujourd’hui âgée de 2 ans et dont les médecins estiment qu’elle gardera “des lésions irréversibles” de cet acte. Lequel remonte au 9 août 2017. Le jeune homme, qui avait alors la garde du bébé comme rapporté par Ouest-France, se trouvait au domicile des parents de l’enfant.
Il n’arrivait pas à calmer le bébé alors qu’il jouait à un jeu vidéo
Alors qu’il s’adonnait à un partie de jeu vidéo, le jeune homme a été dérangé par les pleurs de la fillette. Devant la justice, il a expliqué avoir réagi de la seule manière qu’il pensait utile : “Je l’ai secouée pour qu’elle se taise. Elle pleurait, je n’arrivais pas à la calmer”. Plus tard, à 17h30, les parents ont retrouvé leur petite fille endormie. “Je lui ai fait un bisou, elle semblait normale”, déclare sa mère. “À 18h00, j’ai trouvé étrange qu’elle ne réclame pas son biberon”, poursuit-elle.
À 2 ans, la fillette ne marche toujours pas
La mère de la fillette a alors pris cette dernière dans ses bras, et l’enfant d’avoir manifesté des tremblements et des difficultés à respirer. Conduite à l’hôpital, des examens ont révélé que la fillette avait été victime d’un hématome cérébral découlant d’un secouement. Aujourd’hui, elle ne marche toujours pas. Selon Me Catherine Bertholde, avocate de la défense, l’erreur est d’avoir donné une telle responsabilité à un jeune homme peu sûr : “Il n’a jamais été en couple, il n’a pas d’enfant. Il vit dans un monde de jeux vidéo ! Quand on le connaît avec son immaturité, on ne lui confie pas un enfant”. La peine rendue, plus lourde que ce qu’avait requis le ministère public, est assortie d’une obligations de soins pendant deux ans.