Harvard interdit les relations intimes entre ses professeurs et ses élèves
Harvard vient d'interdir officiellement les relations intimes entre professeurs et élèves, notamment pour faire reculer les agressions.
Harvard modifie son règlement intérieur. Comme l’indique Le Figaro, la prestigieuse université américaine a revu les règles qui s’appliquent au rapports entre le corps enseignant et les élèves. L’interdiction des « relations sexuelles ou romantiques » entre professeurs et élèves de premier cycle est désormais inscrite noir sur blanc dans le règlement intérieur.
Interdiction des rapports entre professeurs et élèves à Harvard
En général, les universités américaines dissuadent ce type de liens, mais ne les interdisent pas. « Les élèves de licence viennent à l’université pour apprendre auprès de nous, nous ne sommes pas là pour avoir des relations sexuelles avec eux« , a indiqué Alison Johnson, professeur d’histoire à Harvard et dirigeante du groupe de professeurs ayant décidé d’interdire explicitement les « relations sexuelles ou romantiques » entre ses enseignants et les étudiants de premier cycle.
Cette initiative de la prestigieuse université des Etats-Unis s’inscrit à la suite d’autres décisions allant dans le même sens, dans d’autres écoles américaines. Jusqu’à présent, l’interdiction n’était pas inscrite de façon claire dans le règlement intérieur, et ce dernier indiquait seulement qu’avoir des relations avec « l’un de ses étudiants » était, pour un professeur, « inapproprié« .
Les viols et agressions sexuelles augmentent sur les campus des Etats-Unis
Après cette annonce, beaucoup d’étudiants et leurs parents ont témoigné de leur surprise : ils étaient persuadés que cette interdiction était déjà effective. Les viols et agressions sexuelles se multiplient sur les campus américains, allant jusqu’à provoquer une réaction publique de La Maison Blanche en mai dernier.
Harvard a fait partie des 55 universités ayant fait l’objet d’une enquête fédérale sur la façon dont ils avaient géré des plaintes pour harcèlement ou violence sexuelle. La publication l’année passée d’une lettre ouverte d’une étudiante violée, dans laquelle elle condamnait « la désinformation » de l’administration auprès des victimes sur les mesures à prendre avait fait réagir la prestigieuse université.
La modification des règles intérieures à Harvard semblent donc être un premier pas vers des mesures plus concrètes visant à sécuriser les étudiants et les enseignants.