Un hacker russe arrêté pour le piratage massif de LinkedIn
Les autorités tchèques ont annoncé l’arrestation d’un citoyen russe soupçonné d’être l’auteur du piratage ayant visé LinkedIn en 2012. Les États-Unis et la Russie se battent pour obtenir l’extradition du suspect.
C’est l’une des affaires de piratage les plus importantes de ces dernières années. En 2012, le réseau social professionnel LinkedIn était la victime d’une considérable fuite de données personnelles de ses utilisateurs. Une affaire qui avait considérablement ébranlé l’entreprise à l’époque.
Aujourd’hui, la police tchèque vient d’annoncer l’arrestation d’un homme russe qui serait le hacker à l’origine de cette attaque.
6,5 millions de comptes dérobés
L’information a été relayée par l’agence de presse Reuters. Le suspect, identifié sous le nom de Yevgeniy N., a été arrêté à Prague le 5 octobre dernier. Les autorités tchèques, qui ont travaillé en collaboration avec le FBI sur ce dossier, n’ont pas souhaité dévoiler l’information plus tôt pour des « raisons stratégiques » selon le New York Times.
Dans un communiqué, un porte-parole de LinkedIn a tenu à remercier le travail du FBI et salue « ses efforts pour localiser et arrêter les responsables présumés de cette activité criminelle ». Rappelons qu’à l’époque, ce sont 6,5 millions de comptes utilisateurs qui avaient été dérobés et jetés en pâture sur un forum de hackers russe.
Une fuite de données qui a ressurgi en mai dernier
Si la fuite date de 2012, des données liées à ce piratage avaient refait surface en mai dernier, mais cette fois, ce sont 167 millions de comptes qui avaient été mis en vente par un hacker du nom de Peace. Les autorités n’ont pas confirmé que le hacker arrêté au début du mois était ce même Peace.
Pour le moment, le suspect est toujours détenu par les autorités tchèques. Les autorités américaines auraient demandé son extradition, mais le gouvernement russe s’y serait opposé, réclamant également que son ressortissant soit rapatrié dans son pays. Le sort du hacker pourrait faire naître de nouvelles tensions entre les deux pays.