Grippe aviaire aux États-Unis : une première victime humaine
Pour la première fois aux États-Unis, un décès lié à la grippe aviaire a été confirmé par les autorités sanitaires, qui surveillent de près ce virus. Comment cette situation va-t-elle évoluer ?
Tl;dr
- Premier décès lié à la grippe aviaire aux États-Unis.
- 66 cas humains de grippe aviaire, majoritairement bénins.
- Craintes de mutation du virus facilitant sa transmission humaine.
La grippe aviaire fait sa première victime humaine aux États-Unis
Le 6 janvier, les autorités sanitaires de l’Etat de Louisiane ont annoncé un évènement sans précédent : le premier décès humain lié à la grippe aviaire aux États-Unis. Il s’agit d’un patient âgé, présentant d’autres pathologies, qui avait contracté le virus H5N1 après avoir été exposé à des oiseaux de basse-cour et sauvages.
Une transmission à l’homme encore limitée
Malgré cette triste première, les autorités sanitaires rassurent : aucune preuve de transmission de personne à personne n’a été établie. Ce patient reste à ce jour le seul cas humain de H5N1 en Louisiane, ce qui maintient le risque global pour la santé publique à un niveau jugé « faible ».
Le Ministère de la Santé de Louisiane met toutefois en garde les personnes qui travaillent avec des oiseaux, des volailles ou des vaches, ou qui sont exposées à ces animaux dans le cadre de leurs loisirs, qui courent un risque plus élevé.
Une épidémie animale aux conséquences humaines préoccupantes
Depuis plusieurs mois, les États-Unis font face à une épidémie de grippe aviaire chez les animaux. Si 66 cas humains ont été détectés, la majorité d’entre eux sont bénins. Cependant, le virus H5N1 ayant infecté le patient décédé était différent de la version détectée chez plusieurs troupeaux de vaches laitières et dans des élevages de volailles.
Des modifications génétiques laissent présager une possible mutation du virus pour s’adapter aux voies respiratoires humaines. Cette crainte est renforcée par le nombre croissant de mammifères infectés, même si les cas chez les humains restent rares. Les experts redoutent qu’une forte circulation du virus ne facilite une mutation lui permettant de se transmettre d’un humain à un autre.