Gouvernement : vers une baisse des aides au logement ?
Selon BFM Buisness, le gouvernement lorgnerait vers une baisse, en 2016, des aides au logement. Une économie de l'ordre d'1 milliard d'euros.
“Des économies possibles sur le logement”. Voilà comment Michel Sapin évoquait au micro d’Europe 1, le jeudi 30 avril dernier, une éventuelle baisse des aides au logement.
Il faut dire qu’avec la hausse de 3,8 milliards d’euros annoncée par François Hollande au profit de la Défense, il va bien falloir au gouvernement travailler sur des réductions par ailleurs.
1 milliard d’euros d’économie sur les APL, les étudiants concernés ?
Dans le cadre du budget 2016, dont les éléments se montent en ce moment, BFM Business croit savoir que les aides au logement pourraient faire l’objet d’économies de l’ordre d’un milliard d’euros. Du côté d’Europe 1, on affirmait lundi qu’un groupe de travail parlementaire avait déjà été mis en place pour plancher sur une réforme de l’APL.
Pour le média, “un membre de ce groupe parlementaire ne le cache pas : les députés réfléchissent à une réforme de l’APL. Notamment en ce qui concerne les étudiants, qui représentent 12% des bénéficiaires des aides au logement. Ces derniers touchent l’APL mais peuvent aussi être rattachés au foyer fiscal de leurs parents, qui paient ainsi moins d’impôts”.
Les APL, un système décrié
Christophe Caresche, député socialiste de Paris, n’a pas infirmé l’information : “on a là un système assez contestable : des ménages qui gagnent beaucoup voient leur enfant toucher l’APL et bénéficient aussi d’une défiscalisation”. En effet, le versement de ces aides n’est pas soumis à condition de ressources des parents.
Les aides au logement représentent un budget de 18 milliards d’euros par an. L’Insee le premier avait pointé du doigt, à la fin de l’année dernière, le peu d’effet des APL sur la qualité de l’offre de logements, et provoquerait même une hausse du prix des loyers mensuels. Pour autant, il ne serait pas question de mettre fin totalement à ce système d’aides, mais sans doute de lier leur versement au patrimoine et revenus des parents des étudiants. Sans compter qu’au sein de la majorité gouvernementale, nombreux sont ceux ayant un avis opposé en la matière.