Google et Facebook auraient été victimes d’escroquerie par phishing pendant deux ans
On apprend que pendant deux ans, un Lituanien de 48 ans se serait fait passer pour un fabricant d'électronique auprès de Google et Facebook, et de les avoir supposément escroqué par phishing à hauteur d'une centaine de millions de dollars.
L’escroquerie par phishing peut généralement être évitée en prenant soin d’observer plusieurs éléments présents sur des courriels suspicieux. Les néophytes de la toile ont cependant des probabilités plus grandes de se faire prendre. Mais pouvait-on imaginer que les géants que sont Facebook et Google puissent être des victimes de ce type d’attaque ?
L’affaire n’est pas encore close et le conditionnel est par conséquent de rigueur quant au préjudice supposément enregistré par ces deux compagnies. Le mois dernier, Evaldas R., Lituanien de 48 ans, était accusé par la justice américain de s’être livré à une attaque par phishing de grande ampleur.
Un Lituanien de 48 ans aurait escroqué Google et Facebook
On le soupçonnait ainsi d’avoir escroqué deux grands noms de la Silicon Valley, et ce n’est finalement que depuis quelques jours et la publication d’un article de Fortune.com qu’il apparaît que ces victimes seraient Google et Facebook. Pendant deux ans durant, entre 2013 et 2015, Evaldas R. se serait ainsi fait passer pour le fabricant d’électronique taïwanais Quanta Computer auprès des services comptables des deux sociétés susmentionnées.
Un choix plutôt pertinent dans le cadre d’une action malveillante car il se trouve que Quanta Computer travaille effectivement avec Google et Facebook, en plus notamment d’Amazon et Apple. Dans ses courriels adressés aux deux premiers, le Lituanien demandait à ce que soient réglés des produits et des services dont Google et Facebook n’auraient jamais vu la couleur.
Une extradition vers les États-Unis souhaitée
Au moment où ces géants ont compris l’arnaque, plus de 100 millions de dollars avaient déjà été récupérés par Evaldas R., une somme rapidement transférée dans des banques d’Europe de l’Est. Et si l’argent a depuis pu être restituée à Google et Facebook, Elvadas R. est désormais sous le coup d’une extradition vers les États-Unis afin d’y être jugé.
Son avocat Linas Kuprusevičius estime toutefois que son client n’aura pas droit à un procès « juste » et « impartial » sur le sol américain, invoquant notamment le comportement éventuellement reprochable des agents du FBI durant les interrogatoires du suspect.