Gastro-entérite : les huîtres, consommation à risque ?
Selon une étude chinoise, consommer des huîtres favoriserait les risques de contracter une gastro-entérite, et ce en raison d'une importante teneur en norovirus.
Un lien vient d’être établi entre la gastro-entérite et la consommation d’huîtres. Ce rapprochement nous vient d’une étude menée par des chercheurs chinois de l’université de Shanghaï, les résultats de cette enquête ayant d’ailleurs été récemment publiés dans la revue scientifique Applied and Environmental Microbiology.
Cette équipe estime ainsi que consommer des huîtres favoriserait les risques de contracter une gastro-entérite, les huîtres renfermant une dose non négligeable de norovirus, l’infection la plus souvent à l’origine des diarrhées. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs se sont penchés sur pas moins de 1.077 profils génétiques de norovirus.
Huîtres : riches en norovirus, elles favoriseraient les risques de gastro-entérite
Suite à l’examen de ces profils enregistrés au sein des banques génétiques National Center for Biotechnology et Noronet, les scientifiques ont constaté que dans 80% des cas, les huîtres contenaient des norovirus. Une découverte n’ayant apparemment rien de réellement surprenant pour ces chercheurs étant donné que les cultures d’huîtres sont suivent opérées près d’eaux sales. Soient des eaux dans lesquelles peuvent se trouver des déchets humains et des détritus issus des égouts.
Une infection résistante
Ajoutons à cela la résistance du norovirus, lui permettant notamment de subsister suffisamment longtemps pour espérer finir dans l’organisme d’un être humain. Dans des propos rapportés par Pourquoi Docteur ?, Yongjie Wang, l’un des responsables majeurs de l’étude, explique que “les résultats mettent en évidence le rôle important des huîtres dans la persistance des norovirus dans l’environnement, et de leur transmission aux humains, et démontrent la nécessité d’une surveillance des norovirus humains dans des échantillons d’huîtres”. Pour prévenir les risques de contamination, les chercheurs invitent à l’installation d’un système pratique de détection du norovirus. Autre proposition supposément moins évidente à appliquer, la bonne cuisson systématique des coquillages et fruits de mer.