Gard : une nonagénaire blessée par arme à feu, 5 membres de sa famille mis en examen
Cinq membres d'une même famille ont été mis en examen pour "tentative d'assassinat" et "non-dénonciation de crime et dissimulation de preuve". Ils sont ainsi soupçonnés d'avoir, en novembre dernier, attenté à la vie d'une nonagénaire à son domicile du Gard.
Les faits remontent à la nuit du 7 novembre dernier. Une femme de 92 ans domiciliée à Saint-Siffret, dans le Gard, est surprise dans son sommeil par un tir de fusil de chasse qui lui traverse la main avant de lui perforer l’épaule. Gravement blessée mais néanmoins toujours en vie, la nonagénaire a depuis été amputée de la main en question.
Aux dernières nouvelles, elle se trouve toujours en soins et son pronostic vital demeure engagé. Le procureur de la République de Nîmes Éric Morel vient de faire savoir que cinq personnes ont été mises en examen jeudi dans cette affaire. Cinq personnes qui s’avèrent toutes appartenir à la famille de la victime.
Nonagénaire blessée par balle : sa nièce héritière mise en examen
Un homme d’une cinquantaine d’années, qui se trouve être le mari de la seule héritière de la nonagénaire, a été mis en examen pour “tentative d’assassinat”. Sa femme, qui est donc la nièce de la victime, a pour sa part été mise en examen pour “non-dénonciation de crime et dissimulation de preuve” avec ses deux enfants et un autre membre de la famille.
Cité par 20minutes.fr, le procureur a indiqué que “la dame mise en examen est la nièce de la victime, c’est même sa seule héritière. La vieille dame avait l’habitude d’aider financièrement sa nièce. Mais un jour, elle a déposé plainte contre elle pour des ‘abus de faiblesse'”.
Déjà deux condamnations prononcées en 2017
L’an passé, sur la base de cette plainte plus une, le tribunal correctionnel de Nîmes avait déjà prononcé deux condamnations totalisant neuf mois de prison ferme.
Comme le souligne le patron de la Section de Recherches de Nîmes, le lieutenant-Colonel François Devigny, la piste principale s’est vite révélée dans l’agression de la nonagénaire : “Dans ce contexte, l’hypothèse familiale a été très rapidement privilégiée. Rien n’a été volé dans la maison. Une porte a été retrouvée ouverte, mais il n’y avait aucune trace d’effraction”.