Gard : 12 ans de prison pour avoir transmis le Sida à sa compagne
Jeudi, la cour d'assises de Nîmes a condamné un Gardois de 39 ans à 12 ans de prison pour avoir transmis le virus du Sida à sa compagne qui ignorait sa séropositivité.
Jeudi s’ouvrait le procès d’un homme de 39 ans accusé d’avoir transmis le virus du Sida à sa compagne, qui ignorait sa séropositivité. Le prévenu, un habitant du Gard, n’était cependant pas présent lors de l’audience tenue à la cour d’assises de Nîmes.
La présidente a par conséquent choisi de traiter l’affaire selon la procédure de défaut criminel, c’est-à-dire sans solliciter de jurés, de témoins, ou d’experts. Comme le rapportent nos confrères de France 3 Languedoc-Roussillon, l’avocat général avait requis quinze ans d’emprisonnement pour l’accusé, considérant qu’il s’agissait de “la peine que [ce dernier méritait] au regard de la procédure, des faits qui lui sont reprochés, de son passé judiciaire et de son absence devant la cour d’assises et surtout devant la victime”.
Accusé d’avoir transmis le Sida à sa compagne, absent du procès
Me Desplan avait également requis la délivrance d’un mandat d’arrêt à l’encontre du prévenu, ainsi poursuivi pour “administration de substance nuisible suivie de mutilation ou infirmité permanente par une personne étant ou ayant été concubin et avec préméditation”.
La relation entre le trentenaire et la victime a débuté en 2005, lorsque ceux-ci avaient, respectivement, 28 et 16 ans. Quelques mois plus tard, le frère de son compagnon apprend à la jeune femme que ce dernier est séropositif. Une contamination confirmée en mars 2006, même si la jeune femme continuera malgré tout d’avoir des relations sexuelles non protégées avec son compagnon jusqu’à leur séparation.
Le prévenu affirme qu’elle savait
En 2010, elle décide de porter plainte, une intention qu’elle répète deux ans plus tard pour ne pas “que quelqu’un d’autre vive ça”. Le prévenu avait affirmé lors de son audition par la juge d’instruction que sa compagne était au courant de sa séropositivité lorsqu’ils s’adonnaient tous deux à des relations sexuelles non protégées.
Son avocate avait d’ailleurs plaidé l’acquittement, alors que l’avocate de la victime a déclaré qu’“à 15 ans, on rêve d’amour, on rêve de trouver l’homme idéal, elle a trouvé un véritable enfer, celui qui a en partie détruit sa vie”. Après une heure de délibéré avec ses deux assesseurs, la présidente de la cour d’assises a finalement condamné le prévenu à 12 ans de réclusion criminelle.
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