Fukushima : pour la première fois, le Japon reconnaît un décès par radiation
Pour la première fois, le gouvernement japonais vient de reconnaître un lien de cause à effet entre la mort d'un employé de la centrale de Fukushima et l'exposition aux radiations provoquée par la catastrophe de 2011.
Jusqu’ici, il apparaissait assez peu croyable que la catastrophe de Fukushima remontant au 11 mars 2011 n’ait pas eu de telles répercussions. Le gouvernement du Japon vient ainsi de communiquer sur le décès d’un employé de la centrale qu’elle impute à l’exposition aux radiations.
C’est la première fois que les autorités nippones reconnaissent un lien direct entre les ravages causés par le tsunami de 2011 à la centrale et la mort d’un employé des lieux. La victime, un homme d’une cinquantaine d’années nous rapporte 20 Minutes, avait travaillé sur la centrale entre mars et décembre 2011. Ce quinquagénaire prenait part aux travaux d’urgence.
Cancer mortel des poumons pour un employé de Fukushima : le gouvernement nippon avoue le lien
Une implication et un dévouement qui auront fait naître un cancer des poumons chez cet employé en février 2016. Pour mener à bien sa tâche, consistant à mesurer le taux de radiation dans la centrale, il était pourtant vêtu d’un masque et une combinaison de protection.
L’agence de presse Jiji News souligne que si, par le passé, quatre victimes de ce genre avaient reçu des compensations de la part du gouvernement japonais, jamais celui-ci n’avait officiellement admis un lien entre l’apparition de cancers et l’exposition aux radiations émises par la centrale de Fukushima.
Plus de 18.500 morts dans la catastrophe
Il y a maintenant sept ans et demi, un séisme de magnitude 9.1 provoquait un tsunami, et ce dernier d’avoir causé la mort de plus de 18.500 personnes en plus d’avoir sérieusement endommagé la centrale de Fukushima.
À l’heure actuelle, la reconstruction n’apparaît pas encore achevée, et la région toujours pas habitable. Certains ont fait le choix d’y revenir, mais les agriculteurs en particulier doivent faire face à la suspicion et aux doutes de leurs consommateurs. Et ce quand bien même la vente de leurs produits est régie à de stricts contrôles de radioactivité.