Fresnes : un surveillant de prison écroué pour chantage sexuel
À la mi-août, un surveillant de la prison pour femmes de Fresnes a été mis en examen et placé en détention provisoire pour des accusations de chantage sexuel.
Vendredi, le parquet de Créteil a communiqué sur la mise en examen et le placement en détention provisoire, opérés à la mi-août, d’un surveillant de la prison pour femmes de Fresnes (Val-de-Marne). L’homme âgé de 57 ans est ainsi accusé d’avoir abusé deux détenues.
Nos confrères du Point rapportent, en citant le parquet, qu’une enquête a été ouverte “à la suite des révélations d’une détenue qui précisait avoir reçu des caresses et des sollicitions sexuelles en échange de la remise d’objets, en l’occurrence un téléphone”. Une autre détenue aura pour sa part précisé “avoir elle aussi subi des attouchements en échange de parfums, de maquillage ou de téléphones”.
Écroué pour chantage sexuel : un surveillant d’une prison pour femmes accusé par deux détenues
Les enquêteurs ont mis en lumière la possession, par ce surveillant, de photographies de “femmes détenues dans des positions suggestives, prises depuis la détention”. Il resterait cependant à analyser “l’ensemble du matériel informatique” de l’accusé pour d’éventuelles nouvelles découvertes compromettantes.
L’accusé nie les principaux faits reprochés
Le surveillant, au casier judiciaire vierge et qui officie à Fresnes depuis maintenant plus d’un an, a “contesté l’essentiel des faits reprochés” tout en avouant avoir “touché les seins” d’une détenue. Sa mise en examen est intervenue le 10 août dernier pour “agressions sexuelles par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction”, “remise d’objets illicites par personne habilitée” et “corruption passive par personne chargée d’une mission de service public”. Son placement en détention provisoire a quant à lui eu lieu après confirmation de la cour d’appel. Il est attendu que le surveillant soit également suspendu de ses fonctions au sein de la prison, et l’administration pénitentiaire d’ajouter que “normalement, il n’y a pas d’hommes employés dans le quartier des femmes. Il [ndlr : le surveillant écroué] est surveillant avec une fonction technique : ce sont des personnels qui ne sont pas amenés à être en contact prolongé ni régulier avec les détenues”.