Free Mobile doit cesser “rapidement” d’utiliser le réseau d’Orange
Le gendarme des Télécoms demande à Free de mettre fin au contrat qui le lie à Orange dans le cadre de l'itinérance mobile. Une prestation "qui ne saurait être pérenne", selon l'Arcep.
En 2012, Free devenait le 4ème opérateur français de téléphonie mobile. Un contrat était alors signé avec Orange, qui permettait au nouvel arrivant de se développer avec ses moyens techniques, moyennant rétribution (entre 500 et 700 millions d’euros par an).
Seulement, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) vient de décider : “Un accord d’itinérance 2G-3G permet aux clients de Free Mobile d’accéder au réseau d’Orange avec cependant une couverture et une qualité moindres que pour les clients d’Orange. Si cette prestation est justifiée pour accompagner l’entrée d’un quatrième opérateur de réseau mobile, elle ne saurait a priori être pérenne”.
Vers une fin de l’itinérance entre Free et Orange
Ainsi, le gendarme des télécoms suggère qu’il soit mis fin au contrat entre la fin de l’année 2018 et la fin de l’année 2020. Il s’agit là d’un délai supérieur à ce qui est prévu, le contrat initial ayant été signé jusqu’à 2018. D’après Bouygues et SFR, la pérennité d’un tel accord était apte à fausser la concurrence. Car depuis son arrivée en 2012, Free a, selon ses concurrents, eu le temps de se constituer son propre réseau.
Sébastien Soriano, président de l’Arcep, précise : “Nous avons estimé que l’extinction brutale de l’itinérance au 31 décembre 2017, comme le prévoit le contrat, n’était pas crédible. Nous voulons par conséquent accompagner le processus pour que ça marche et que ce soit effectif”. Désormais, place aux négociations entre les deux opérateurs quant à la définition des modalités de cette extinction.
SFR et Bouygues Telecom, également concernés
Mais la concurrence est aussi dans le collimateur de l’Arcep. Cela concerne la mutualité d’une partie des réseaux de Bouygues Telecom et SFR, et qui fait elle aussi l’objet d’un accord. Celui-ci, pour l’institution, devra également prendre fin, pour la 4G, entre fin 2016 et fin 2018. Et ce, afin de pousser SFR à se constituer son propre réseau de très haut débit.