François Hollande aurait prédit que les journalistes vont “bientôt” le regretter
François Hollande aurait déclaré qu'en raison de la volonté d'Emmanuel Macron de verrouiller sa communication et d'observer une certaine distance avec la presse, cette dernière devrait "bientôt" regretter l'ancien président de la République.
Avant même que des discussions s’initient au sein de la population suite à l’application d’une première mesure notable, le style Emmanuel Macron est d’ores et déjà perceptible de par sa communication. Le nouveau chef de l’État apparaît ainsi très soucieux de ses relations avec la presse, ce qui n’a récemment pas manqué d’indigner cette dernière.
Emmanuel Macron marque de ce fait une rupture avec celui dont on lui prêtait, voire prête toujours, une filiation spirituelle. François Hollande le sait, et s’attend déjà vraisemblablement à ce que les médias se désolent prochainement d’avoir assez peu d’eau pour faire tourner leur moulin.
Marcron ne parlera “que très rarement” aux journalistes selon Hollande
L’édition du Canard Enchaîné datée de ce mercredi 24 mai révèle ainsi des propos qu’aurait tenus l’ex-exécutif au sujet de l’attitude qu’observera son successeur vis-à-vis de la presse : “Vous verrez, les journalistes me regretteront bientôt. On a dit que je parlais trop à la presse, que je faisais trop de off. Mais, en me faisant ce procès, les journalistes ont scié la branche sur laquelle ils étaient assis. Ils vont très vite le constater : Macron ne leur parlera que très rarement et tentera de tout maîtriser.”
Les critiques venaient également de responsables politiques
Cette sortie peut cependant interloquer dans le sens où François Hollande désigne les journalistes comme les émetteurs de ces reproches. Pourtant, à la sortie du livre Un président ne devrait pas dire ça… de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, cette propension à se livrer à la presse avait plutôt été critiquée par des responsables politiques, et ce même au sein de son gouvernement.
Jean-Marc Ayrault, alors ministre des Affaires étrangères, et Manuel Valls, encore Premier ministre à cette époque, n’avaient en effet pas eu de tendres commentaires envers cet ouvrage, et plus précisément vis-à-vis de l’attitude du président.