François Fillon : une région FN mettrait l’investissement en danger
Dimanche, le candidat à la primaire de 2016 François Fillon a brandi la menace d'un investissement en danger pour toute région qui serait remportée par le FN.
Présent en ce dimanche sur l’antenne de France 3, le candidat Les Républicains (LR) à la primaire de 2016 François Fillon a mis en garde l’électorat français contre les possibles conséquences de régions contrôlées par le Front national (FN).
Pour celui qui fut le Premier ministre de Nicolas Sarkozy du temps où ce dernier était chef de l’État français, le FN “progresse parce que les Français sont en colère, à juste titre, ils ont le sentiment que leur pays est progressivement entrée dans une guerre sans qu’on leur dise”.
Régionales : une victoire du FN “contribuerait à déstabiliser le pays” pour Fillon
Et d’ajouter qu’à son sens, “la France a besoin de tout sauf d’extrémisme”. Le député de Paris est apparu craintif d’une victoire du FN dans plusieurs régions de France, le parti de Marine Le Pen figurant ainsi en position favorable pour les élections de décembre d’après certains sondages : “ça contribuerait à déstabiliser le pays, à le rendre de moins en moins gouvernable”.
Le député parisien ne croit pas à une alliance entre les partis
Et comme pour mieux affirmer son opposition à un tel scénario, François Fillon a indiqué qu’une région remportée par le FN, “c’est une région dans laquelle on n’aura pas envie d’investir, où on retiendra son souffle pendant les prochaines années”. Afin d’empêcher le parti d’extrême droite d’accéder au pouvoir régional, le candidat à la prochaine primaire juge inutile de s’attarder sur un “arrangement” entre les autres partis, en comptant plutôt sur “une force de conviction qui l’emporte”. Enfin, pour l’ancien Premier ministre , “l’irruption du FN à ce niveau-là est un affaiblissement de la voix de la France à un moment où elle a besoin d’être rassemblée”. Le mouvement de Mme Le Pen est particulièrement ciblé en cette toute fin de semaine, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve étant ainsi revenu il y a quelques heures sur les reproches énoncés par la leader du FN quant à l’inaction présumée du gouvernement en matière de sécurité.