France – Ukraine : plus qu’un match, un combat ?
Défaits 2-0 en Ukraine, les Bleus affichent une confiance à toute épreuve étonnante et parlent de "combat". Méthode Coué ?
On va se qualifier, on va se qualifier, on va se qualifier. Les Bleus ne manquent pas de “foi” en eux, et font preuve d’une confiance déroutante, presque irréaliste d’un point de vue extérieur, au sujet de leur présence à la Coupe du Monde de Football 2014. Les joueurs, en conférence de presse, affichent un visage serein et croient plus que tout à leur future qualification, semblant parfois oublier le retard à combler de deux buts. Avant de retrouver l’Ukraine mardi soir au Stade de France, et de jouer leur qualification pour le Brésil sur un match, les joueurs de l’équipe de France répètent à qui veut l’entendre, qu’ils sont “forts” et “confiants”, à l’image de l’attaquant Olivier Giroud. “On est prêts à mourir sur le terrain pour y arriver, c’est un bien grand mot, mais on a envie de montrer au peuple français et à nous-mêmes qu’on est très fiers de ce qu’on peut représenter pour la France et les Français” confie le joueur sur le site de la Fédération Française de Football. Mourir sur le terrain ? Il n’hésite pas à comparer les joueurs Ukrainiens à des soldats, ce qui confirme que le match contre l’Ukraine est une “bataille”, pour ne pas dire une “guerre”.
Un match aux allures guerrières
Didier Deschamps aussi y va de son vocabulaire à l’occasion de l’émission Téléfoot : “Il faut jouer notre chance à fond, ce ne sera pas évident car les Ukrainiens ne viendront pas uniquement pour défendre. A nous alors de mettre de la folie, de faire une prestation hors norme. Ce sera un vrai combat face à une formation qui aime ça”. Enfin, le “couteau entre les dents” dont parle Mamadou Sakho a, quant à lui, une tonalité mercenaire… Certes, le football est par nature une confrontation et une bataille que se livrent deux équipes, mais le contexte particulier de ce match incite au vocabulaire et aux métaphores autour de la guerre. Il faut avouer que ce n’est pas une attitude pacifiste que devra adopter l’équipe de France, qui a pu visionner en avant première le film “La Marche”. Marcher, non. Ils devront courir ! Mardi soir, qu’on se le dise, ce sera la guerre.