France mauvaise élève de lecture : le ministre de l’Éducation veut une dictée quotidienne en primaire
Conséquence de l'annonce d'un déclin de la lecture chez les écoliers français, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer vient d'appeler à l'instauration d'une dictée quotidienne à l'école primaire.
Si, dans l’étude menée l’an passé au sein de 50 pays dans le cadre du programme PIRLS (Programme international de recherche en lecture scolaire), la France s’est maintenue au-dessus de la moyenne, elle constitue néanmoins, avec les Pays-Bas, la nation où un recul a été observé au niveau des compétences de lecture et de compréhension de leurs écoliers.
Une nouvelle ayant été communiquée il y a quelques heures, avec une incidence vérifiée sur le contenu d’une conférence de presse tenue la même journée par le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer. Lequel a ainsi appelé à l’instauration d’une dictée quotidienne à l’école primaire.
Dictée quotidienne en primaire : Blanquer veut en faire “une réalité”
À la mi-journée, M. Blanquer a réaffirmé son intention sur le compte Twitter de l’Éducation nationale, en y ajoutant le mot-dièse PIRLS pour définitivement confirmer le lien de cause à effet : “L’enseignement systématique et rigoureux de la grammaire et du vocabulaire pour une orthographe solide : la dictée quotidienne doit devenir une réalité à l’école élémentaire”.
Plus loin, pour les collégiens aux acquis “trop fragiles”, le ministère propose “2 heures d’accompagnement personnalisé pour la compréhension de l’écrit + #devoirsfaits + contrat de réussite”.
L'enseignement systématique et rigoureux de la grammaire et du vocabulaire pour une orthographe solide : la dictée quotidienne doit devenir une réalité à l'école élémentaire #PIRLS
— Éducation nationale (@EducationFrance) December 5, 2017
Une proposition déjà émise par Vallaud-Belkacem
On peut se souvenir que cette proposition d’une dictée par jour à l’école primaire avait déjà été émise en 2012 par Najat Vallaud-Belkacem quand elle était ministre de l’Éducation nationale. Dans une tribune publiée chez nos confrères du Monde, elle avait ainsi notamment déclaré : “la pratique répétée de la lecture et de l’écriture, la discipline exigée par des dictées quotidiennes sont indispensables”. Et d’avoir ajouté que “la maîtrise de la langue, condition de la réussite scolaire et de l’insertion sociale, doit mobiliser toutes les matières”.
Les syndicats ne l’avaient toutefois pas entendu de cette oreille à l’époque. Seront-ils plus ouverts à la volonté venant d’être exprimée par le successeur de Najat Vallaud-Belkacem ?