En France, l’absentéisme ne faiblit pas et a coûté 60 milliards en 2015
En 2015, le coût de l'absentéisme pour les entreprises privées est estimé à 60 milliards d'euros, selon une enquête Ayming-TNS Sofres.
L’enquête portant sur l’absentéisme en France a été menée auprès de 26.230 entreprises privées, comptant dans leurs rangs quelque 960.000 employés. Elle a été réalisée par le cabinet Ayming en partenariat avec AG2R La Mondiale.
16,6 jours d’absence en moyenne par salarié en 2015
Avec 16,6 jours par an, le taux d’absentéisme (qui correspond au nombre de jours calendaires d’absence sur l’année divisés le nombre de jours théoriques de présence calendaire) atteint 4,55%, et reste stable. Il concerne aussi bien une absence pour maladie, un accident du travail ou de trajet, et la maladie professionnelle.
Les différents secteurs auxquels il s’applique révèlent des disparités. Ainsi, le taux est de 3,9% dans celui des BTP, quand l’absence dans le secteur des service grimpe à 5,65%. En revanche, indique l’étude, « la taille de l’entreprise n’a pas d’impact direct sur l’absentéisme, mais cela varie surtout en fonction de la taille de leurs équipes ».
Avec l’âge, l’absentéisme augmente
Mais c’est selon le sexe et l’âge que les différences se font. D’abord, les femmes sont plus absentes que les hommes, avec respectivement 18 jours contre 13,6 jours. Même si les auteurs de l’étude se défendent de sacrifier aux clichés sexistes, ils relèvent que les obligations ménagères et familiales, mais aussi les troubles musculo-squelettiques dont elles souffrent plus, sont à l’origine de cette différence.
Quant à l’âge, il est aussi un facteur d’importance puisque puisque le taux parmi les moins de 30 ans est de 3,02%, pour afficher 6,55% chez les plus de 55 ans.
Le coût global enfin pour ces entreprises : 60 milliards d’euros pour l’année 2015. Le Figaro indique que les « coûts directs -maintien du salaire de l’employé absent, coût de son remplacement temporaire éventuel…- atteindraient 45 milliards d’euros. Avec les coûts indirects (prévention, prévoyance, cotisations dédiées aux accidents du travail et aux maladies professionnelles), la facture grimperait à 60 milliards d‘euros ».