France : Des cyberattaques d’une intensité sans précédent visent plusieurs ministères
Depuis le soir du dimanche 10 mars, un nombre important de ministères subissent des attaques informatiques sans précédent en termes d'intensité, d'après les dires du gouvernement. Ces cyberattaques ont été attribuées à des groupes de hackers pro-russes connus. Quelles mesures le gouvernement compte-t-il prendre face à cette menace ?
Tl;dr
- Attaque informatique inédite ciblant plusieurs services de l’Etat français.
- Revendication par Anonymous Sudan, groupe de hackers pro-russes.
- Mode d’attaque principal : déni de service (DDoS).
- Risques de cyberattaques élevés lors des prochains événements politiques.
Un assaut informatique sans précédent sur les services de l’Etat français
Les services du Premier ministre ont rapporté qu’une série d’attaques informatiques a visé plusieurs services de l’État français dimanche soir dernier. Bien que les méthodes employées soient courantes, leur intensité est exceptionnelle. A ce jour, l’impact a été atténué et l’accès aux sites de l’État a été rétabli.
Anonymous Sudan revendique les attaques
Ces attaques ont été revendiquées par plusieurs groupes de pirates sur Telegram. L’un d’eux, nommé “Anonymous Sudan”, connu pour son soutien à la Russie et à diverses causes islamistes, a affirmé être à l’origine d’une vaste cyberattaque ayant ciblé des services gouvernementaux.
Cependant, la prudence reste de mise : les motivations et l’authenticité de ces revendications ne sont pas encore claires.
Des cyberattaques d’une «intensité inédite» ont ciblé plusieurs services de l’Etat https://t.co/LcXVZvXLDD En février, la Sécurité nationale et le ministre des Armées s’étaient inquiétés de «menaces hybrides» et d’ingérences étrangères, près des JO et des élections européennes
— Thierry Noisette @tnoisette@mamot.fr (@tnoisette) March 11, 2024
L’attaque DDoS, modus operandi de choix
Selon les services du Premier ministre, l’attaque a été menée par “déni de service“, une technique visant à surcharger un service de demandes pour le faire tomber en panne. Dans le but d’assurer la continuité des services informatiques, une cellule de crise a été mise en place pour déployer des contre-mesures et des filtres.
Un avertissement avant les grands événements électoraux à venir
Ces attaques surviennent alors que le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale, Stéphane Bouillon, avait alerté sur les risques importants de cyberattaques et d’ingérences étrangères lors des prochains évènements politiques, dont les élections européennes prévues le 9 juin.
Cette menace fait suite à une série d’attaques informatiques perpétrées en 2023 par un groupe de hackers pro-russe, NoName, ayant temporairement paralysé les sites de l’Assemblée nationale et du Sénat français. De tels incidents soulignent l’urgence de renforcer les mesures de sécurité face aux cyberattaques d’ampleur internationale.