France : 41 % des citoyens auraient déjà vécu une situation de cyberviolence
D’après une nouvelle enquête commandée par l’association Féministes contre le harcèlement, 41 % des citoyens auraient vécu une situation de cyberviolence.
Avec l’avènement d’internet et des réseaux sociaux, les violences en ligne n’ont cessé d’augmenter. Ces cyberviolences, pouvant prendre la forme d’insultes, de colportage de rumeurs, de menaces, de revenge porn…, touchent aujourd’hui une grande partie des Français. Une récente enquête Ipsos commandée par l’association Féministes contre le cyberharcèlement a d’ailleurs montré que 41 % des citoyens français avaient déjà été victimes de cyberviolence au cours de leur vie via un réseau social, une messagerie instantanée, des SMS, un forum ou encore une application de rencontres.
Des cyberviolences de plus en plus courantes
Avant toute chose, ce sondage Ipsos a été mené auprès de 1 008 personnes âgées de plus de 18 ans entre le 2 au 4 novembre 2021. Les résultats ont notamment permis de mettre en évidence que la cyberviolence était de plus en plus présente dans la vie des plus jeunes. 87 % des 18-24 ans interrogés avouent en effet avoir été confronté à au moins une situation de cyberviolence. Les jeunes adultes sont 67 % à avoir subi plusieurs violences numériques dans leur vie.
L’enquête montre aussi que les enfants sont aussi concernés par ce phénomène. 31 % des parents sondés expliquent en effet que leurs enfants ont été au moins une fois confrontés à de la violence en ligne. 1 parent sur 10 avoue ne pas savoir si son enfant a été confronté à des situations de cyberviolence. Cette pratique est aussi vastement opérée envers les personnes appartenant à des minorités. À titre d’exemple, 87 % des personnes LGBTQIA+ et 71 % des personnes racisées ont précisé avoir déjà été victimes de violence en ligne.
L’étude de l’association Féministe contre le cyberharcèlement explique aussi que « les conséquences psychiques et sociales des cyberviolences sont nombreuses et significatives chez les victimes, encore plus lorsqu’il s’agit d’enfants, de femmes et de personnes appartenant à des groupes minorisés ». 22 % des sondés avouent notamment s’être désinscrit des réseaux sociaux, 11 % ont perdu un emploi ou raté leurs études, 41 % se sont senties déprimées ou désespérées, 16 % estimaient mériter ce qu’elles vivaient à la suite à de situations de cyberviolences. Le sondage souligne en plus de cela que 17 % des victimes se sont donné volontairement la mort après avoir subi des cyberviolences.