Foudroyé par des frelons asiatiques alors qu’il tondait sa pelouse : un décès dans la Marne

Alors qu’il entretenait son jardin dans la Marne, un homme a été mortellement piqué par des frelons asiatiques. L’incident s’est produit alors qu’il tondait sa pelouse, surprenant la victime qui n’a pas survécu à l’attaque.

Un drame à Fismes : le frelon asiatique frappe encore

Mardi, la quiétude d’un jardin de Fismes, dans la Marne, a basculé dans l’horreur. Un retraité de 67 ans, alors qu’il tondait son herbe, a été mortellement attaqué par un nid de frelons asiatiques. Après avoir accidentellement roulé sur ce nid caché, l’homme a subi «plus d’une dizaine de piqûres», selon le maire de la commune.

Les pompiers de la Marne, appelés en urgence sur les lieux, n’ont pu que constater le décès du sexagénaire. La mairie, elle, s’est empressée d’exprimer ses condoléances à la famille via les réseaux sociaux et d’informer sur les dispositifs d’aide financière existant pour faire éliminer ces nids dangereux.

L’expansion silencieuse d’un prédateur redouté

L’épisode dramatique de Fismes n’est malheureusement pas isolé. Le frelon asiatique, identifié scientifiquement sous le nom de Vespa velutina, s’est installé en France il y a près de vingt ans.

Depuis, sa présence ne cesse de s’étendre : l’Agence régionale de Santé du Grand-Est rappelle qu’il a été signalé dès 2015 en Lorraine et Champagne-Ardenne, puis l’année suivante en Alsace. Sa prolifération représente un danger non seulement pour les habitants — comme le montre ce fait divers tragique — mais aussi pour la biodiversité locale.

L’impact écologique et humain grandissant

Outre les risques pour l’homme, cet insecte invasif exerce une pression inquiétante sur les écosystèmes. Selon diverses estimations relayées par les autorités sanitaires, il serait responsable d’environ 20 % des pertes d’abeilles dans les ruchers français. Cette prédation fragilise déjà des populations d’abeilles en déclin, mettant ainsi en péril toute une chaîne pollinisatrice essentielle à notre agriculture.

Quelques incidents récents témoignent de cette montée des dangers : début juillet à Aurillac, trois personnes ont été hospitalisées après une attaque virulente attribuée indirectement aux frelons asiatiques. Le maire Pierre Mathonier évoquait alors «une agressivité probablement due à une attaque de frelons asiatiques, des prédateurs importants».

Des mesures politiques en réaction à l’urgence

Face à cette menace persistante, le législateur tente désormais d’agir. En mars dernier, le Parlement a adopté une proposition de loi visant à coordonner au niveau national – puis départemental – la lutte contre ces envahisseurs. L’objectif ? Mettre fin à la fragmentation des initiatives locales pour gagner en efficacité face à cette crise écologique et sanitaire grandissante.

Difficile aujourd’hui pour nombre de communes rurales d’imaginer des étés sereins tant que la progression du frelon asiatique ne sera pas freinée collectivement.