FN : Philippot en claquera la porte si la sortie de l’euro est abandonnée
Le vice-président du Front national Florian Philippot a explicitement fait savoir jeudi que si le projet de sortir de l'euro était retiré du programme de son parti, il en claquerait la porte.
Il a pu s’agir d’un argument de vote pour les électeurs du Front national (FN) à la présidentielle : la sortie de l’euro, en dépit d’un retour au franc craint par un certain nombre d’observateurs. S’il est un point que Marine Le Pen a semblé vouloir moins primordial dans les derniers moments de sa campagne, ce projet est toujours défendu par Florian Philippot.
Et le vice-président du FN d’avoir fait savoir jeudi, dans l’émission Les Grandes Gueules sur RMC, que si son parti décidait de retirer de son programme la sortie de l’euro, il n’en ferait tout simplement plus partie : “Je ne suis pas là pour garder un poste à tout prix et défendre l’inverse de mes convictions profondes. Et je me battrai toujours pour l’indépendance de mon pays. Voilà, et quel que soit le moyen. Mais je ne crois pas un seul instant qu’un parti qui défende la nation, la France dans sa grandeur, dans son indépendance, dans sa souveraineté, renonce à un combat essentiel”.
Philippot (FN) : “Je ne suis pas là pour garder un poste à tout prix”
Le raisonnement de Florian Philippot derrière cette persistance est celui de ne pas trahir la confiance de celles et ceux ayant fait du FN un parti prêt à tourner le dos à l’Europe :
“Que la question soit posée, moi ça ne me choque pas, mais je pense qu’on perdrait beaucoup en crédibilité. Ceux qui pensent qu’on y gagnerait se trompent.” Et d’ajouter : “En face il serait très légitime de nous accuser d’avoir menti aux Français pendant 15 ans. Vous imaginez dans quel cercle on entrerait ? Ne croyons pas que faire plaisir à nos adversaires nous renforcerait”.
Une sortie de l’euro plus aussi certaine ?
Après avoir obtenu un score certes plus conséquent que celui de son père en 2002 mais trop peu suffisant pour ne pas repenser son programme en profondeur, Marine Le Pen a déjà émis l’intention de remodeler le Front national, à commencer par son nom.
Il apparaît toutefois encore trop tôt pour se prononcer quant à un éventuel renoncement de la souveraineté nationale, pourtant l’un des chevaux de bataille de la candidate durant sa campagne.