Flambée des prix de l’électricité et du gaz : la Confédération des entreprises craint beaucoup de dépôts de bilan
Beaucoup d'entreprises risquent de rester sur le carreau craint l’organisation patronale (CPME). 'C'est un tsunami qui est en train de se profiler'...
La trésorerie des PME déjà fragilisée par la crise Covid, elle est à nouveau percutée et les entrepreneurs ne peuvent pas toujours répercuter cette hausse sur leur prix de revient. Invité sur l’antenne de France Inter, le secrétaire général la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Jean-Eudes du Mesnil, tire le signal d’alarme : « Aujourd’hui, 150 000 entreprises sont en danger de mort à cause des hausses des prix de l’énergie. Ce chiffre est colossal !« , a-t-il lancé. Même inquiétude pour son homologue (CPME de la Somme), qui lui aussi est très inquiet : « On redoute de nombreuses cessations d’activités ; en plus, cette crise du carburant est celle de trop« …
Ce chiffre est colossal !
Pour Jean-Eudes du Mesnil, des entreprises pourraient rapidement mettre la clé sous la porte à cause de l’augmentation des prix de l’énergie, ‘c’est un tsunami qui est en train de se profiler’, répète-t-il tout en gardant une touche positive : « Nous allons tout faire pour essayer de l’éviter mais c’est quelque chose de systémique. On n’est pas dans du conjoncturel, Cette crise de l’énergie risque de changer la physionomie de l’industrie en France à l’heure où on parle beaucoup d’efforts pour essayer de réindustrialiser notre pays« .
Une facture d’électricité qui devient totalement ingérable
Pour étayer ses propos, Jean-Eudes du Mesnil a pris l’exemple d’une scierie pour qui la facture d’électricité devient totalement ingérable : « Ils avaient une facture d’électricité de 400 000 euros par an. Ce qu’on leur propose en 2023, c’est 6 millions d’euros« .
De 400 000 euros par an à…6 millions d’euros, c’est impensable !
Alors que le Président Emmanuel Macron a demandé aux entreprises et aux collectivités locales à ne pas signer de nouveaux contrats d’énergie au vu des tarifs proposés, pour le secrétaire général la Confédération des petites et moyennes entreprises, le discours de M Macron est loin de la réalité : « C’est un peu facile à dire. Lorsque vous avez besoin d’électricité pour fonctionner, ‘attendre’, ça veut dire s’exposer à un risque de coupure. Donc, on n’a pas d’autre choix que de signer des contrats. Il faut que Bruxelles réagisse et que les entreprises obtiennent un plafonnement du prix de l’électricité et du gaz. Sinon, on ne s’en sortira pas« .