Fin de vie: l’Eglise mobilise quatre évêques pour le débat parlementaire
En amont de la présentation du projet de loi sur la fin de vie en Conseil des ministres, l'Église catholique a désigné quatre évêques comme porte-paroles.
Tl;dr
- L’église catholique s’engage sur le sujet de l’aide à mourir.
- Un porte-parolat de quatre évêques est mis en place.
- La législation sur l’euthanasie provoque des inquiétudes.
- Un débat législatif imminent pourrait durer jusqu’à deux ans.
Une initiative inédite de l’Église dans le débat
Face à l’importance du sujet de la fin de vie dans le débat public, l’Église Catholique a pris une décision sans précédent. Un porte-parolat composé de quatre évêques illustrant sa détermination a été constitué pour aborder en profondeur cette question qui est « infiniment grave et complexe », selon la Conférence des évêques de France (CEF).
Des évêques engagés pour une vision humaine de la fin de vie
Les quatre porte-parole choisis – Pierre-Antoine Bozo, Matthieu Rougé, Emmanuel Gobilliard et Vincent Jordy – ont déjà publiquement exprimé leurs opinions sur le sujet. Parmi ceux-ci, Mgr Jordy avait déjà exprimé son inquiétude fin décembre quant à la “rupture de digue” que représenterait une éventuelle légalisation de l’aide à mourir.
https://x.com/Eglisecatho/status/1777979864168989061
L’Église face à une potentielle légalisation de l’euthanasie
Dans une déclaration, la CEF s’inquiète ouvertement que le projet de loi sur la fin de vie « ouvrirait la voie à une possible légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie ». En réponse à cette préoccupation, elle a voté une déclaration dénonçant la « mort provoquée » et appelant à « ne pas dévoyer la fraternité » lors de son assemblée de printemps à Lourdes en mars.
La longue route parlementaire qui s’ouvre pour ce sujet majeur
La question de l’aide à mourir fera partie du projet de loi et sera parallèlement étudiée dans le cadre d’une « stratégie décennale » des soins palliatifs à présenter en Conseil des ministres. Les débats parlementaires autour de ce texte commenceront fin mai et pourraient durer jusqu’à deux ans avant que la loi ne soit finalement promulguée. Une période cruciale qui déterminera si l’Église a réussi à faire entendre son message sur ce sujet de société majeur.