Fin de vie à domicile : 81% des Français sont pour, mais 25% le peuvent
La fin de vie à domicile est choisie par 81% des Français. Pourtant, dans la réalité le pourcentage est beaucoup plus faible.
Selon un rapport de l’ONFV (Observatoire National de la Fin de Vie), près de 81% des Français veulent mourir à leur domicile. Dans la réalité, il y a seulement 25% des malades qui peuvent finir leur vie chez eux. Ils veulent rester à leur domicile car ils bénéficient d’un entourage solide et certains n’ont pas confiance dans les hôpitaux. Selon le rapport le médecin a également un rôle très important et permet aux Français de mourir dans le lieu qu’ils souhaitent. Pour décéder chez soi, il est important d’avoir un entourage présent, car les personnes en fin de vie ont généralement besoin de soins et ne peuvent pas rester seules. Ainsi, comme les patients ne trouvent personne pour les accompagner à leur domicile, dans 58% des cas, ils meurent à l’hôpital.
Un phénomène constant
Cette constatation n’a pas évolué depuis ces deux dernières décennies. En 2009, 57.5% des patients décédaient à l’hôpital. Le rapport constate également que le nombre de décès au domicile diminue puisqu’il est passé de 28 à 25% ces dernières années. Certaines personnes sont en effet envoyées dans des maisons de retraite. Ainsi, le pourcentage de ces dernières a augmenté en passant de 8 à 11%. Les raisons sont également nombreuses selon le rapport, mais le budget est souvent cité. Les patients n’ont pas les ressources suffisantes pour finir leur vie à domicile. Il y a également une réelle méconnaissance des aides que ce soit au niveau de l’humain ou de l’argent.
De nombreuses difficultés
Si les personnes étaient davantage renseignées, elles pourraient peut-être mourir chez elles. Le rapport souligne également la complexification des démarches administratives. Les dispositifs de prises en charge ont largement augmenté, l’offre des soins est vaste alors les patients ont de grandes difficultés pour y voir clair. Même si 81% des Français veulent finir leur vie chez eux, ils renoncent la plupart du temps à cause de problèmes liés à l’entourage ou à l’administration.