Faucheurs volontaires : une action coup de poing anti-Roundup
Samedi dans le Lot, les Faucheurs volontaires ont investi jardineries et magasins spécialisés pour y dénoncer notamment la vente du Roundup de Monsanto.
C’est au sein de la commune de Figeac, dans le Lot, que les faucheurs volontaires ont mené leur action surprise. Samedi aux alentours de 9h00, ceux-ci ont pris possession de jardineries et magasins spécialisés afin d’y dénoncer la vente du Roundup de Monsanto, et plus largement des pesticides renfermant du glyphosate.
Cité par nos confrères de ladepeche.fr, le dénommé Gérard Rigaldo avait indiqué dans son briefing que l’interdiction de vente du Roundup et du glyphosate était “sans cesse remise en question et reportée, sous la pression des lobbies et de Monsanto”. Et si cette décision devrait finalement être appliquée en janvier prochain, les enseignes pourraient cependant continuer à vendre ces produits jusqu’en 2019 en rayon séparé, ainsi qu’en présence d’un vendeur censé informer le client des dangers encourus.
Roundup : les Faucheurs volontaires dénoncent sa vente tolérée jusqu’en 2019
M. Rigalo indique d’ailleurs agir en soutien à l’actuelle ministre de l’Environnement : “Ségolène Royal, notre ministre de l’Environnement, a récemment déclaré qu’elle comptait sur l’appui des consommateurs pour la soutenir. C’est ce que nous allons faire, dans cette action, citoyenne, responsable, et non violente. Nous allons dans les magasins qui vendent des glyphosates, pour alerter clients et vendeurs des risques qu’ils encourent.”
“Vous venez nous pénaliser”
Cette action a notamment consisté au retrait des rayons des produits incriminés, lesquels ont ensuite été déposés sur une bâche agricole à même le sol avant d’être recouverts de peinture. Francis Couderc, directeur de l’une des enseignes visées, a déploré cette simili-agression : “Nous avons cinq personnes dans le magasin, formés pour vendre ces produits. Nous sommes strictement dans la loi, et vous venez nous pénaliser, car ces produits, nous les avons payés.”
Et de s’être vu répondre par un autre opposant au glyphosate Rémy Pesant : “Nous voulons vous faire prendre conscience que vous vendez du poison”. À noter par ailleurs que les clients étaient informés par des tracts et les Faucheurs volontaires eux-mêmes sur les risques encourus par l’usage de ces produits.