Fantasmes sexuels : une enquête canadienne sur leur “normalité”
Rares ou fréquents, une étude canadienne sur nos fantasmes sexuels nous éclaire sur nos envies, avec quelques surprises.
Afin de mener à bien cette étude sur les fantasmes sexuels, les chercheurs canadiens ont interrogé, via internet, un panel important de 799 hommes et 718 femmes. Parue dans le Journal of sex medicine, il en ressort que certains des fantasmes que nous avons tendance à considérer comme “anormaux” ne le sont pas tant que cela. Selon eux, il faut les distinguer des fantasmes pathologiques déviants, qui “impliquent des partenaires non-consentants, induisent de la douleur ou sont absolument nécessaires pour arriver à la satisfaction”.
De prime abord, il convient de préciser que les médecins font la une distinction entre scène fantasmée et souhait de passer à l’acte. C’est bien sûr le cas du fantasme de viol, qu’une précédente étude de 2008 trouvait chez 31% à 57% des femmes, sans que celles-ci en aient envie dans la réalité.
Retour à l’étude actuelle : les personnes interrogées devaient noter de 1 à 7, selon leur degré d’intérêt, les 55 fantasmes proposés par les sexologues.
Le palmarès des fantasmes sexuels
Chez les hommes, le podium est le suivant : ressentir des émotions amoureuses lors d’une relation sexuelle (88%), suivi de près par la fellation ou cunnilingus (87%), et un trio avec deux femmes (84%). A noter que si les deux premiers cités le sont aussi très fréquemment chez les femmes (92% et 78%), le trio n’intéresse fortement que 36% d’entre elles.
Pour les femmes donc, celui qui arrive second est fortement lié à un lieu, ou une atmosphère. Une raison qui explique que faire l’amour sur une plage déserte par exemple, tienne une place importante chez la gente féminine (84% contre 78% pour les hommes). La surprise viendrait plutôt du fantasme de soumission, qui est plus fréquent chez les hommes que l’on pourrait penser.
Quant aux fantasmes que la société estime “anormaux”, ils ne sont en réalité pas aussi rares, comme uriner sur son ou sa partenaire, ou encore porter des habits appartenant au sexe opposé pendant l’acte. La rareté est plutôt à chercher du côté de la zoophilie ou de la pédophilie, représentant moins de 2,3% du panel interrogé.