“Fake news” ou “infox” sur Facebook : les seniors seraient les plus grands partageurs
D'après l'étude de trois chercheurs américains, les seniors partageraient sept plus fois de fausses informations sur Facebook que la jeune génération.
Il y a quelques jours ont été publiés dans la revue Sciences Advances les résultats d’une étude (en anglais) sur les catégories et les tranches d’âge des personnes partageant de fausses informations sur Facebook. Soulignons que si le terme anglophone “fake news” est souvent repris, il a été francisé il y a quelque temps en “infox”.
Andrew Guess, Jonathan Nagler et Joshua Tucker sont des chercheurs américains qui ont ainsi mis en lien les données obtenues via un questionnaire sociologique et politique avec les profils Facebook des répondants, eux aussi américains. Leur premier constat, comme rapporté par Le Monde, a été quelque peu surprenant : “Avant tout, nous avons constaté que le partage de fake news était une activité relativement rare”. Probablement parce que les auteurs de l’étude se sont concentrés sur les articles délibérément trompeurs.
Le partage de “fake news” ne serait pas aussi fréquent qu’on pourrait le penser
Ensuite, il a été observé que si, durant la campagne présidentielle américaine de 2016, les conservateurs ont davantage relayé d’infox sur Facebook que les libéraux ou les modérés, les seniors apparaissent comme les plus grands partageurs. Les utilisateurs de plus de 65 ans ont ainsi partagé près de sept fois plus de fausses informations sur le réseau social que le groupe le plus jeune.
Des seniors trop novices et affaiblis pour ne pas se laisser tromper ?
Les chercheurs avancent deux hypothèses pour expliquer ces derniers résultats. La première voudrait que ces seniors ne soient pas des utilisateurs confirmés des internets et des réseaux sociaux, ce qui en ferait ainsi des cibles de choix pour les diffuseurs d’infox. La seconde hypothèse prêterait à ces utilisateurs avancés des facultés mémorielles affaiblies qui ne leur permettraient pas de faire la part des choses.
Les auteurs de ces travaux souhaiteraient pouvoir les approfondir avec d’autres pays et la prise en compte d’un algorithme changeant selon l’utilisation faite du réseau social.
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