Les faillites des grosses PME moins nombreuses en 2015
Les faillites de PME de plus de 50 salariés sont en baisse sur l’exercice 2015. Moins d’emplois sont menacés, mais attention, le dernier trimestre de l’année n’a pas suivi cette bonne tendance.
Enfin une bonne nouvelle et un bon signe pour l’économie française ? Selon les données publiées aujourd’hui sur la santé des PME en France par le cabinet Altares, le nombre de faillites des grosses PME a une nouvelle fois régressé sur l’exercice 2015.
Les grosses PME vont mieux
Selon le cabinet Altares, les tribunaux ont prononcé 63.081 jugements en 2015 (contre 62.586 sur l’année 2014). Dans le détail, les procédures de sauvegarde ont régressé de 5,4 %, alors que les redressements judiciaires ont augmenté de 1,5 % et les liquidations judiciaires directes de 0,7 %. Le nombre de défaillances d’entreprises a augmenté de 0,8 % en 2015.
C’est du côté des PME les plus importantes (plus de 50 salariés) que les chiffres sont plus encourageants. En un an, seulement 406 « grosses PME », comme les agences de voyages Fram ou le pionnier de l’e-commerce Pixmania, ont été contraintes de déposer leur bilan ou de se placer en procédure de sauvegarde. Une baisse de 10 % par rapport à l’exercice précédent. Selon Altares, il faut remonter juste avant le début de la crise économique en 2008 pour retrouver un aussi bon niveau.
Une fin d’année 2015 décevante
Conséquence immédiate de ce regain de forme pour les PME, en 2015, 235.000 postes « seulement » ont été menacés par des faillites dans les PME soit 10.000 de moins que l’exercice précédent.
Attention cependant, car tout n’a pas été rose sur le dernier trimestre 2015. Les défaillances d’entreprises sont en effet reparties à la hausse pendant les 3 derniers mois de l’année. Ce sont surtout les petites entreprises qui en ont pâti. Un total de 15.914 défaillances ont été enregistrées au dernier trimestre 2015, soit 1,6 % de plus qu’un an plus tôt. Le cabinet Altares se veut confiant pour 2016 et indique que l’objectif des 60.000 défaillances seulement est largement atteignable cette année. Rendez-vous dans un an pour voir comment se porte le secteur des PME et si la reprise est bel et bien à l’ordre du jour.