Face aux menaces, Sony annule la sortie de L’interview qui Tue
Sony a décidé d'annuler la sortie en salles de L'Interview qui Tue après la diffusion de menaces terroristes.
L’éternel débat « Peut-on rire de tout ? » est de nouveau relancé. Visiblement en Corée du Nord, les comédies américaines mettant en scène des journalistes devant tuer Kim Jon Un n’amusent pas . Le dirigeant nord coréen est en effet au coeur de l’intrigue de L’Interview qui Tue, le nouveau film porté par le duo formé par Seth Rogen et James Franco et produit par Sony.
« Rappelez-vous le 11-Septembre »
Des hackers ont en effet menacé la maison de production de poser des bombes dans certains cinémas diffusant le film. »Rappelez-vous le 11 septembre 2001. (…) Tout ce qui va se passer dans les prochains jours sera dû à la cupidité de SPE. Le monde entier dénoncera Sony », ont publié les hackers. Pour les enquêteurs américains, il y a peu de place au doute : le régime de Pyongyang est derrière cette histoire. Mais la Corée du Nord nie toute intervention.
« Au regard de la décision prise par une majorité de cinémas de ne pas présenter le film L’interview qui tue nous avons décidé de ne pas le sortir en salles », a expliqué hier Sony dans un communiqué. Mais au-delà de l’exploitation en salles du film, « Sony Pictures n’a plus aucun projet de sortie pour le film ». Les sorties DVD aux Etats-Unis et la diffusion du film à l’international sont donc elles-aussi comprises.
Seth Rogen et James Franco avaient déjà pris la décision d’annuler la promotion de L’Interview qui Tue après la publication de ces menaces. L’avant-première du film qui devait avoir lieu à New York a donc également été annulée.
James Franco et Seth Rogen annulent la promotion du film
Le 24 novembre dernier, Sony a été victime d’une attaque informatique revendiquée par le groupe Guardian of the Peace. Certains films qui devaient sortir en 2015 ont été mis en ligne (comme Still Alice). De plus, les numéros de sécurité sociale de milliers d’employés de Sony ont été dévoilés ainsi que des mails privés entre les dirigeants de Sony Pictures.
« Sony Pictures a fait l’objet d’une attaque criminelle sans précédent envers nos employés, nos clients et nos affaires (…) Nous sommes profondément attristés par ce geste qui avait pour but d’empêcher la sortie d’un film que ceux qui nous ont attaqué n’aimaient pas. Nous soutenons nos cinéastes et leur liberté d’expression, et sommes extrêmement déçus par cette issue », a expliqué la société dans un communiqué.