Evacuation Squad : Qui est le groupe à l’origine des fausses alertes dans les écoles ?
Depuis quelques jours, un groupe du nom d'"Evacuation Squad" lance de fausses alertes à la bombe dans les établissements scolaires du monde entier. Un groupe qui déclare simplement vouloir "semer le désordre".
Tout commence le 11 janvier 2016 lorsque le lycée de Compiègne doit être évacué suite aux menaces d’un internaute sur le forum du site Jeuxvidéo.com. Dans son message, le pseudo « FrenchJihad93-7 » évoquait son intention de mettre fin à ses jours et à ceux de milliers d’élèves. Une affaire qui surfe sur la peur autour des attaques du 13 novembre est peut-être l’élément déclencheur de nombreuses autres évacuations d’établissement dans le monde à la suite de fausses alertes à la bombe lancées par téléphone.Neuf parisiens et lyonnais ont été visés par ces menaces, le lundi 1er février.
Des fausses alertes qui ont depuis peu un visage, celui d’un groupe d’internaute se faisant appeler « Evacuation Squad » et dont le seul but serait de faire évacuer les établissements scolaires.
« L’Evacuation Squad » fait évacuer des dizaines d’écoles
Ce sont les journalistes de la version australienne du site spécialisé dans le high-tech Mashable qui ont identifié en premier le groupe « Evacuation Squad ». Tout d’abord grâce au compte Twitter @Ev4cuati0nSquad (supprimé depuis) puis en rentrant directement en contact avec certains membres de cette organisation.
Le groupe, dont la photo de profil était un portrait de Vladimir Poutine, compterait en fait 6 membres basés en Iran et en Russie. Leur seul objectif serait de créer le « désordre”. Des membres qui indiquent sur le site Pastebin qu’ils « détestent le gouvernement américain ».
Faire des évacuations un business
Pour leur canular, les « évacueurs » utilisent un compte Skype piraté. Si jusqu’à maintenant, les fausses alertes semblaient être une sorte de passe-temps plus que glauque pour la team Evacuation Squad, cette dernière chercherait à en faire un business à part entière.
Le groupe entend en effet monétiser ses « services » et indique qu’à partir du 1er Mars, il faudra passer à la caisse si vous voulez bénéficier d’une fausse alerte. Il en coûtera cinq dollars pour une école ou un commerce, dix pour un palais de justice ou une académie scolaire, 20 pour un salon ou un évènement sportif mineur et enfin 50 pour les principaux évènements sportifs selon un autre message posté sur Pastebin.
An online group claims it is using stolen VOIP account to call in school bomb threats https://t.co/xRO94YuRyO pic.twitter.com/lSgDDHz0mv
— Mashable Australia (@mashableAU) February 1, 2016
En attendant, si la menace ne semble pas vraiment sérieuse (pour le moment), il faut garder à l’esprit qu’à force de canulars, les autorités pourraient laisser passer un véritable projet d’attentat en pensant à une fausse alerte.