Euthanasie : la rapporteuse préconise le maintien en vie de Vincent Lambert
Le tribunal de Châlons-en-Champagne rendra sa décision jeudi, mais la rapporteuse demande qu'on continue de nourrir Vincent Lambert.
Mise à jour jeudi 16/01 : Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a enjoint le CHU de Reims de continuer l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert.
La question de l’euthanasie est de nouveau au centre des débats ces derniers jours. Vincent Lambert est, depuis un accident de moto il y a 5 ans, allongé sur un lit de l’hôpital de Reims.
Maintenu en vie par une sonde gastrique, Vincent est dans un état comateux qui ne permet d’interactions avec le monde qu’avec les yeux et il n’est même pas acquis qu’il assimile les informations sensorielles.
En avril 2013, alors que le jeune homme montrait des signes de refus de vie, le staff médical avait initié un protocole de fin de vie. Un protocole en accord avec sa femme mais pas ses parents, qui n’avaient pas été consultés. Sa mère, qui avait saisi le tribunal administratif, avait obtenu gain de cause et la poursuite des traitements.
Or, ce 11 janvier 2014, le directeur du service de médecine palliative a annoncé vouloir arrêter les soins apportés au jeune tétraplégique, comme le prévoit la loi Leonetti (relative aux droits des patients en fin de vie). Les parents ont à nouveau saisi lundi le tribunal administratif pour arrêter cette décision, et pour faire transférer leur fils dans un autre établissement. Une fois encore contre la décision de la femme de Vincent et de 7 autres membres de sa famille.
Une décision connue demain
Aujourd’hui, la rapporteuse publique a préconisé le maintien des soins. Selon elle, “le patient est dans état irréversible mais sa conscience existe et il est impossible de juger du sens de sa vie“. Elle s’oppose également au transfert du patient dans un autre hôpital. Le tribunal rendra sa décision demain jeudi.