Eurockéennes 2014 : on remonte le temps avec Temples (Interview)
Temples est la nouvelle sensation de rock psychédélique venue tout droit d'Angleterre. Ils ont répondu à nos questions.
Dr Marteens dorés, chevelure blouclée et fournie… James Edward Bagshaw et Adam Smith, respectivement chanteur et guitariste de Temples arrivent dans l’espace presse des Eurockéennes. L’interview a lieu en début d’après-midi, avant l’ouverture des portes du festival de Belfort. Il fait encore chaud, l’orage n’est pas encore arrivé.
Tous deux portent des pantalons pattes d’eph’ et des sweats appuyés, malgré la chaleur. Ils avancent d’une démarche tranquille, James tenant sa cigarette avec délicatesse. On les dirait tout droit sortie d’une photo prise à la fin des années 60.
Temples sera ce soir, à 18h45 sur la scène de La Plage des Eurockéennes de Belfort.
Pour 24matins, ils font un saut dans le temps et reviennent sur cette année riche en émotions et parlent de la suite de leurs aventure.
24matins : Après le succès de votre 1er album Sun Structures, pensez-vous déjà à la suite, un prochain album ?
Temples (Adams Smith) : On ne se repose pas du tout. On tourne beaucoup. Pour être honnête, on n’a pas assez de temps pour écrire le prochain album. On a une guitare et un clavier dans le bus. Donc un jour, on va clairement écrire quelques morceaux. Mais pas pour le moment. On était au Bataclan (ndlr : à Paris) il a y a quelques jours. On était vraiment surpris de l’accueil du public. On ne pensait pas faire venir autant de monde.
Vous avez une vingtaine d’années, mais votre musique et votre style sont tout droit sortis des années 60. Mais en même temps, votre album correspond à notre décennie ? Comment faites-vous ?
Il n’y a pas de recettes. C’est comme en cuisine, si vous êtes un bon chef, vous ne pensez pas à ce que vous faites (ils rient). On a les ingrédients classiques. On choisit les instruments qu’on veut mettre : guitare, clavier, voix, batterie. Mais la façon dont on veut les mettre ensemble..on n’y pense pas vraiment. On n’a pas de programme ou de plan. Mais le prochain album sera beaucoup plus collaboratif. On va davantage travailler ensemble pour le faire.
Ce qu’il va se passer, c’est qu’on va écrire un 1er morceau et le reste va suivre. C’est ce 1er morceau qui va donner le ton de l’album.
Votre album a reçu de très bonnes critiques. Comment réagissez-vous à ça ?
On a lu quelques critiques pour voir comment l’album était accueilli, forcément. Mais je crois qu’on ne réalise pas encore très bien tout ça. C’est encore très tôt
On vous compare facilement à Tame Impala ?Qu’en pensez-vous ? En quoi vous vous distinguez ?
On adore Tame Impala. On aime beaucoup ce qu’ils font. Pour ce qui nous différencie, je pense qu’ils ont une touche clairement australienne dans leur musique. Alors qu’on a mis un accent anglais dans la notre, forcément.