Eure : pour la pré-rentrée, une principale organise un exercice attentat et sème le trouble
Vendredi dans l'Eure, la principale d'un collège y a organisé un exercice attentat dont le caractère factice n'a visiblement pas été saisi par tous les professeurs présents.
Pour les professeurs du collège Alphonse Allais de Val-de-Reuil situé dans l’Eure (Normandie), la pré-rentrée est apparue pour le moins marquante. Vendredi, un exercice attentat y a ainsi été organisé. La simulation a toutefois semblé si réelle que certains s’y sont laissés prendre.
Ce sont nos confrères de France Bleu Normandie qui révèlent l’information. Les enseignants sont rassemblés, conscients que dans les ateliers d’ores et déjà prévus autour de la prévention, au moins l’un d’eux sera une simulation d’attaque terroriste. C’est dans le courant de l’après-midi que celle-ci démarre.
Exercice attentat : des policiers déguisés poursuivent des professeurs
Il est aux environs de 16h00 quand deux policiers pénètrent dans l’enceinte du collège. Jouant visiblement le rôle de terroristes, ils portent une cagoule sur la tête et lancent des pétards dans la cour de l’établissement pour prétexter des coups de feu.
Des professeurs sont même poursuivis par ces policiers. L’une d’entre elles a signalé au syndicat SNES-FSU cet exercice particulièrement poussé dans son réalisme. Il apparaît que plusieurs enseignants se sont cachés et que d’autres, apparemment déboussolés par la situation, n’ont pu retenir leurs larmes.
Plusieurs riverains ont cru à une réelle attaque
Ces professeurs n’ont pas été les seuls à être troublés par cette attaque flirtant entre le réel et la simulation. Des riverains ont ainsi pensé qu’une véritable attaque terroriste avait lieu dans ce collège, et d’avoir appelé les forces de l’ordre en conséquence. La police municipale a depuis confirmé sa participation dans cet exercice.
Le syndicat SNES-FSU a quant à lui prévenu le rectorat, qui s’est rapproché de la principale de l’établissement à l’origine de l’exercice. Ce dernier, puisque cadrant dans une action de formation, se veut au final légal, et le maire de Val-de-Reuil Marc-Antoine Jamet a estimé que le problème se trouvait peut-être dans un manque d’explications fournies au corps enseignant.