Étudiant mortellement poignardé à Montpellier : un suspect mis en examen et écroué
Suite à la mortelle agression d'un étudiant jeudi dans le centre de Montpellier, un individu a été interpellé et depuis mis en examen pour "assassinat". Le suspect prétend n'avoir fait que se défendre, une version non appuyée par les vidéos et les témoignages.
Dimanche, à l’occasion d’un point de presse tenu conjointement avec le directeur adjoint du SRPJ de Montpellier Anthony de Freitas, le procureur de la République Christophe Barret a communiqué sur l’avancée de l’enquête ouverte après la mortelle agression d’un étudiant jeudi soir.
Il était aux environs de 21h40, rappelle Europe1, lorsqu’un passant est intervenu dans une dispute de couple. La scène se passe alors dans le centre de la commune. L’intervenant et l’homme en froid avec sa petite-amie échangent “quelques coups sans gravité et des invectives”, avant que chacun ne parte de son côté.
Il intervient dans une dispute de couple avant de poignarder l’homme
Le passant va toutefois retrouver l’homme dix minutes plus tard après avoir eu l’air, relate le procureur, “de rechercher quelqu’un”. M. Barret poursuit en indiquant que, sur la base des vidéos consultées et des témoignages émis, le premier individu “arrive par derrière, se précipite sur le jeune étudiant qui marchait avec un ami et lui porte deux coups de couteau au niveau du thorax”.
En dépit de l’arrivée des secours, la victime, 20 ans, n’a pu être sauvée, et son agresseur d’avoir pris la fuite.
Des condamnations purgées en 2013 et 2015
On apprend donc en ce jour qu’un suspect de 29 ans a été interpellé par les autorités. De nationalité algérienne, “sans activité particulière mais pas spécialement marginalisé”, il prétend avoir retrouvé l’étudiant “par hasard”, que ce serait celui-ci qui aurait ouvert les hostilités et que l’usage de son couteau n’aurait été observé qu’à titre défensif.
Une version apparaissant en contradiction avec les éléments relevés. Le suspect, ayant par ailleurs purgé des peines d’un et deux ans de prison ferme en 2013 et 2015 pour violences ou menace avec arme, a été placé en garde à vue , mis en examen et écroué. “Le ministère public estime qu’il y a des indices graves et concordants démontrant qu’il y a eu intention de tuer avec préméditation”, a mentionné le procureur de la République.