Études de médecine : les milieux favorisés plus représentés
Une étude parue jeudi révèle que c'est dans les milieux favorisés que l'on trouve le plus d'étudiants en médecine, en indiquant également une part notable de femmes chez les nouveaux inscrits.
Pour celles et ceux souhaitant passer en seconde année d’études de médecine de manière classique, la PACES (Première année commune aux études de santé) représente un passage obligé. Une étude menée par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) et publiée en ce jeudi révèle d’ailleurs que la majorité de ces étudiants viennent de milieux favorisés.
En même si la réforme de santé en vigueur depuis 2010 visait à regrouper les filières d’odontologie, de pharmacie, de maïeutique et de médecine et à mettre en place quatre concours différents, le changement apporté n’a, selon la Dress, “pas modifié les caractéristiques sociodémographiques des étudiants de première année, dont l’origine sociale est marquée par une surreprésentation des classes favorisées”.
Étudiants en médecine : une étude révèle “une surreprésentation des classes favorisées”
L’étude rapporte ainsi, via l’AFP, que “trois [étudiants] sur dix ont des parents cadres supérieurs ou exerçant une profession libérale”, alors qu’“un sur dix sont des enfants d’ouvriers”. Sur l’année 2013-2014, “quatre étudiants sur dix” étaient issus de milieux favorisés parmi ceux concernés par la PACES. Il s’avère que les études de médecine se situent parmi “les formations les plus clivées socialement, derrière les classes préparatoires aux grandes écoles”.
65% des nouveaux inscrits en 2013-2014 ont été des femmes
L’enquête révèle de même qu’“un enfant de cadre a deux fois plus de chance qu’un enfant d’ouvrier d’intégrer une deuxième année”, un taux montant à 2,5 pour des études de médecine. Elle souligne aussi que les étudiants ayant intégré une deuxième année d’études médicales en un ou deux ans ne représentent que 37% des nouveaux inscrits en PACES en 2010-2011 (ceux qui étaient allés au bout de leur premier semestre). Enfin, on nous informe qu’en 2013-2014, 65% des nouveaux inscrits ont été des femmes, alors que l’on n’observe plus de progression des hommes dans les écoles de sages-femmes.