Étude : une importante majorité des dirigeants d’entreprise jugent que le rapport de force a tourné en faveur des salariés
Menace de grande démission, marché de l'emploi en pleine forme, reconversion, les patrons se disent moins en position de force qu'il y a quelques années.
Dans une étude réalisée par ‘The Boson Project’ auprès de 109 directeurs d’entreprise, il ressort que 78 % des patrons estiment que le rapport de force a tourné en faveur des salariés, parmi eux, 86,3 % affirment avoir beaucoup de mal à recruter.
Obligés de se plier aux exigences individuelles des salariés
Cette situation ‘oblige’ les dirigeants à avoir plus de souplesse face aux exigences des salariés. En effet, la pandémie a changé en peu de temps les mentalités. Aujourd’hui, les employés veulent plus de temps libre, moins de pression. 90 % des patrons affirment que recruter en 2022 est plus difficile qu’en 2019. 66 % des responsables questionnés assurent que les démissions sont plus importantes par rapport à 2019.
Recruter en 2022 est plus difficile qu’en 2019
La directrice de l’observatoire et autrice de l’enquête, Rose Ollivier, analyse : “Il n’y a peut-être pas encore eu une grande démission à l’américaine, mais il y a une accélération des mobilités. Notamment celles qui n’ont pas eu lieu pendant la période instable de la crise sanitaire et qui ont été reportées aujourd’hui“, juge Rose Ollivier, directrice de l’observatoire et autrice de l’enquête.
Une approche individuelle et court-termiste
Mais alors comment recruter, comment redonner de l’intérêt aux salariés ? L’étude montre que 66 % des patrons disent repenser les conditions de travail et 50,5 % sortent des grilles de salaires. Rose Ollivier ajoute que ‘pour attirer les candidats, les dirigeants privilégient une approche individuelle et court-termiste avec des offres d’emploi plus portées sur l’attractivité, les salaires et les conditions de travail et surtout proposer une forte flexibilité dans les conditions et horaires de travail’. Les free-lance ont également le vent en poupe appuie l’étude.
66 % des patrons disent repenser les conditions de travail
Notez enfin que les patrons acceptent ces changement : “Il n’y a pas de réaction épidermique des dirigeants. Aucun ne parle de salariés “roi” ou capricieux. Ils accueillent à bras ouverts le changement“…
Dernier chiffre : près d’un tiers des dirigeants interrogés redoute les moments de négociations face à des salariés en position de force.