États-Unis : un restaurant drogue ses homards au cannabis pour rendre leur cuisson moins douloureuse
Pour amenuiser la douleur de ses homards durant leur cuisson, la propriétaire d'un restaurant américain a eu l'idée de droguer ses crustacés au cannabis. Le résultat n'en serait que plus savoureux.
Ce restaurant pas commun se trouve dans le Maine, dans l’extrême nord-est des États-Unis. Et alors que depuis le début de l’année en Suisse, il est désormais défendu d’ébouillanter les homards vivants, dans cet établissement américain, cet interdiction n’est pas. Cela étant dit, la propriétaire des lieux y soigne ses crustacés à sa manière.
Charlotte Gill, dont l’histoire est narrée par The Guardian, a ainsi choisi de droguer ses homards au cannabis, persuadée que ce traitement permet d’atténuer la douleur ressentie par les crustacés lors de l’ébouillantage.
Du cannabis pour attendrir les homards : un restaurant veut se montrer “humain”
Très soucieuse des aspects éthiques de son travail, la propriétaire du restaurant avait fait l’expérience de souffler de la fumée de cannabis sur un homard particulièrement agressif. Selon elle, cette drogue aurait eu pour effet de ramollir le crustacé de manière significative.
“Cet animal va être tué de toute façon. C’est bien plus humain de lui rendre cette épreuve plus agréable”, a-t-elle déclaré lors d’un entretien. Et si les clients peuvent choisir de déguster un homard préparé de manière plus classique, elle assure que son atypique préparation rend le plat plus savoureux.
La douleur animale n’est pas scientifiquement prouvée
Mais pour le professeur Robert Elwood, spécialiste du comportement animal à l’Université Queen’s de Belfast, la douleur animale n’est encore qu’hypothèse : “Nous ne pouvons prouver la douleur chez aucune espèce animale. Vous ne pouvez faire que des études et si elles sont compatibles avec l’idée de la douleur, vous commencez à vous dire que, peut-être, nous devrions leur accorder le bénéfice du doute”.
Selon ce médecin, il est vrai que le homard observe un mouvement de recul devant un stimuli douloureux tel que la chaleur. Mais il pourrait très bien s’agir là d’un réflexe, le système nerveux des crustacés différant sensiblement de celui des êtres humains.