États-Unis : un homme sans domicile fixe meurt noyé devant des policiers impassibles
Le 28 mai dernier dans l'État américain de l'Arizona, un homme de 34 ans sans domicile fixe est mort noyé sous le regard de trois policiers. Ces derniers ont depuis été suspendus et le resteront le temps des enquêtes.
Ces dramatiques faits se sont produits il y a un peu plus de deux semaines, le samedi 28 mai dernier à Tempe, ville de l’État américain de l’Arizona (ouest). Les images de la première partie de la scène ont été rendues publiques par les autorités lundi. Comme le rapporte franceinfo, on y voit des forces de l’ordre intervenir auprès d’un couple qui semblait alors se livrer à du tapage. Dans le même temps, un homme de 34 ans et sans domicile fixe se met à entrer dans un lac. Les policiers lui indiquent que la baignade est interdite.
La compagne de la victime les implore de l’aider, les policiers n’interviennent pas
La ville de Tempe n’a pas diffusé le reste de la vidéo, préférant partager une transcription des propos ensuite tenus. L’un des policiers a demandé au trentenaire ce qu’il comptait faire. Et Sean Bickings d’avoir répondu : “Je vais me noyer. Je vais me noyer”. L’agent n’est pas apparu convaincu d’une telle issue, et un deuxième policier d’avoir alors conseillé au trentenaire de nager jusqu’au pylône du pont et de s’y accrocher. Mais Sean a indiqué ne pas s’en sentir la force. Le deuxième policier a alors déclaré : “OK, je ne vais pas sauter après toi”. La suite de la vidéo montrerait des agents persister à vouloir laisser la victime se débrouiller toute seule, alors que la compagne de celle-ci implorait leur aide.
Les trois agents temporairement suspendus
Après que les policiers ont demandé au trentenaire de se manifester, l’un d’eux a fait remarquer que ce dernier “n’a pas refait surface depuis environ 30 secondes”. Son corps sans vie sera repêché en fin de matinée. Plusieurs enquêtes ont depuis été lancées, et dans l’attente de leurs résultats, les trois policiers impliqués dans cette affaire ont été suspendus. La ville a ajouté qu’elle s’apprêtait à rendre publiques les images des caméras-piétons des autres policiers.