États-Unis : son sang est bleu, une femme se présente à l’hôpital
Aux États-Unis, une femme s'est présentée à l'hôpital car son sang était bleu. Il a finalement été établi que cette patiente souffrait de méthémoglobinémie, une maladie qu'elle aurait contractée après avoir pris un certain médicament.
Ce cas, rapporté jeudi dans The New England Journal of Medicine (NEJM, en anglais, article complet réservé aux inscrits), est tout récent puisque ayant eu lieu la veille. Il concerne une femme de 25 ans qui, ce jour-là, s’est rendue à l’hôpital de Providence, dans l’État américain de Rhode Island. Son état apparaissait interpellant à plus d’un titre car, comme signifié en français par Le Dauphiné Libéré, cette jeune femme avait le sang bleu et la peau tirant elle aussi vers le bleu, en plus de se sentir faible et essoufflée.
Son sang devenu bleu, elle souffre de méthémoglobinémie
Le sang de cette patient a été analysé, et s’il a été observé que son taux d’oxygène était de 88%, son hémoglobine aurait dû rester rouge, ou tout au plus apparaitre violacé. Les médecins ont finalement établi le diagnostic d’une méthémoglobinémie. Il s’agit là d’une maladie découlant d’un taux anormalement élevé de méthémoglobine. Cette dernière est une protéine sanguine qui, à la différence de l’hémoglobine, n’opère pas une correcte distribution de l’oxygène aux tissus. En temps normal, ces protéines ne sont présentes qu’à 2% dans le sang. Cette femme affichait cependant un taux de 44%.
Un médicament à base de benzocaïne en cause
Il semblerait que la prise d’un certain médicament ait conduit cette femme à contracter cette maladie. Mardi, elle avait ainsi absorbé un médicament à base de benzocaïne pour soigner un mal de dents. Pour répondre à la réaction ainsi provoquée et réduire son taux de méthémoglobine, les médecins ont injecté à cette patiente du bleu de méthylène. La patiente se porte désormais mieux, même s’il lui reste à être confiée aux bons soins d’un professionnel pour son problème de dents.
Le docteur Otis Warren dit avoir été confronté à l’un de “ces cas médicaux très rares, dont on nous parle, que l’on étudie, mais que l’on observe rarement”.