Etats-Unis : six policiers blancs admettent avoir torturé deux Afro-Américains

Une voiture des forces de police américaines. Image d'illustration.ArtisticOperations / Pixabay
La représentante du ministère de la Justice a dénoncé "un exemple horrible et frappant de mauvais comportement policier, qui n’a pas sa place dans notre société".
Jeudi 3 août, le ministère de la Justice des Etats-Unis a indiqué que six policiers blancs de l’Etat du Mississippi ont admis avoir torturé deux Afro-Américains pendant deux heures avec un godemiché, des tasers et une épée, et allant jusqu’à tirer dans la bouche de l’une des victimes.
Kristen Clarke, représentante du ministère, a dénoncé des actes “motivés par des préjugés raciaux et par la haine”, et selon elle il s’agit d’“un exemple horrible et frappant de mauvais comportement policier, qui n’a pas sa place dans notre société”.
Deux heures de calvaire
C’est au mois de janvier dernier, relate le communiqué ministériel, que les policiers sont entrés “sans mandat, ni justification” dans une maison de Braxton pour torturer les deux hommes noirs qui s’y trouvaient. Ils ont été menottés, torturés, et des “insultes racistes” ont été proférées.
L’accusation avance que les agents ont sexuellement agressé les victimes avec un godemiché et ont infligé 17 décharges électriques avec leurs tasers. Les deux hommes ont été contraints d’avaler de l’alcool, de l’huile de cuisine, du lait et d’autres liquides.
Pistolet dans la bouche
Ce calvaire a atteint son apogée quand l’un des agents a mis son arme de service dans la bouche d’un des deux hommes. Une première fois d’abord, la détente a été pressée après retrait de la balle du chargeur. Mais dans une seconde tentative, la balle est cette fois partie et traversé le cou de la victime.
La vidéosurveillance de la maison a été détruite, et tandis que les deux victimes gisaient dans une mare de sang, les policiers discutaient de la manière de couvrir leurs actes. Ils ont placé un pistolet à grenaille sur l’une des victimes et de la méthamphétamine sur les lieux pour pouvoir prétexte de leur intervention. Parmi les policiers, certains ont reconnu appartenir à une équipe surnommée la “Brigade des voyous ” réputée pour sa brutalité. ils sont poursuivis par la justice et n’exercent plus.