États-Unis : sa main greffée dans son ventre pour éviter l’amputation
Un patient américain a passé 3 semaines avec la main cousue sur le ventre, dans le but de sauver ses doigts qui auraient pu être amputés. Une technique plus ancienne qu'on pourrait le croire de prime abord.
Il s’appelle Franck Reyes, et ce patient de 87 ans a vécu une expérience chirurgicale assez peu commune. En effet, ce fringant cow-boy à la retraite a subi il y a peu une sévère brûlure à la main gauche. Afin de lui éviter une amputation qui semblait inéluctable, son chirurgien a tout bonnement décidé de greffer la main du patient bien à l’abri sous la peau de l’abdomen.
Greffe d’une main sous l’abdomen : une technique datant de la Première Guerre mondiale
Mais dans un premier temps, revenons sur l’accident à l’origine de l’hospitalisation de Franck Reyes : alors qu’il est occupé à effectuer un changement de roue sur son tracteur, le cric qui retenait le véhicule cède et la main du retraité se retrouve coincé contre une pièce métallique. Avec le soleil ambiant, la pièce chauffe et brûle l’organe jusqu’aux os pendant près d’une demi-heure.
Dans un premier temps, une opération chirurgical a dû consister en l’amputation d’une partie de l’index gauche. Néanmoins, la gangrène progressait et une greffe de peau n’était pas envisageable. C’est alors qu’Anthony Echo, praticien à l’hôpital méthodiste de Houston, prend la décision d’utiliser l’abdomen de Mr Reyes comme incubateur. Une technique qui existait déjà à l’époque de la Première Guerre mondiale.
Une autogreffe couronnée de succès
“Une des procédures qu’on apprend, c’est d’utiliser les tissus de l’abdomen comme une poche, pour enfouir la main. Cette technique a été développée au début du XXe siècle, lors de la Première Guerre mondiale. Les soldats revenaient des combats avec des blessures aux extrémités supérieures. Parfois, les procédures les plus avancées ne sont pas les plus efficaces”, a souligné le Dr Echo à RTL. Solidaire de son propre corps, et alimentée en flux sanguin, la main a ainsi réussi à combattre la gangrène et à se régénérer.
Au bout de trois semaines de cette technique d’autogreffe qui n’engendre naturellement aucun rejet, les vaisseaux se sont reconstruits. Ne restait plus, si l’on puit dire, qu’à désolidariser main et abdomen. Franck Reyes peut désormais bouger sa main comme il l’entend et espère bien reprendre ses voyages.