États-Unis : près d’un Américain sur deux souffre de maladies cardiovasculaires
Si près de la moitié de la population américaine souffre aujourd'hui de maladies cardiovasculaires, c'est en raison de nouveaux critères élargissant la prise en compte de l'hypertension artérielle.
On estime à plus de 327 millions le nombre d’individus vivant actuellement aux États-Unis. Jeudi, une étude de l’American Heart Association (AHA) publiée dans les colonnes de la revue Circulation a révélé qu’en 2016, 121,5 millions d’adultes américains, soit près de la moitié de la population, souffraient d'”un type de maladie cardiovasculaire”.
Si ce chiffre apparaît en augmentation par rapport aux années précédentes, c’est en raison de critères plus larges dans la définition de l’hypertension artérielle. 20 Minutes rapporte ainsi que l’AHA et le Collège américain de cardiologie se sont entendus pour faire passer de 140/90 mmHg à 130/80 mmHg le taux à partir duquel est reconnue l’hypertension artérielle.
Maladies cardiovasculaires : plus d’Américains concernés car un taux abaissé
Cette réévaluation des critères n’est pas anodine car, nous dit-on, si ce taux n’avait pas bougé, on ne compterait “que” 9% de la population adulte américaine (24,3 millions en 2016) atteinte de maladies cardiovasculaires. Ces dernières comprennent les maladies coronariennes, les insuffisances cardiaques, les accidents cérébraux et l’hypertension artérielle.
Ivor Benjamin, président bénévole de l’AHA et directeur du centre cardiovasculaire du Collège de médecine du Wisconsin, souligne qu’“étant l’un des facteurs de risque les plus communs et les plus dangereux pour les maladies coronariennes et les accidents cérébraux, cette proportion écrasante d’hypertension artérielle ne peut pas être écartée dans notre lutte contre les maladies cardiovasculaires”.
Une tendance à la baisse non observée aux États-Unis
En 2016, 17,6 millions de décès ont résulté d’une maladie cardiovasculaire, un recul de 300.000 morts par rapport à l’année précédente. Une tendance observée à l’échelle mondiale qui n’a toutefois pas trouvé écho aux États-Unis, soulignent les auteurs de cette étude :
“Après des décennies de recul régulier aux États-Unis, le nombre de morts liées aux maladies cardiovasculaires augmente (840.678 décès en 2016 contre 836.546 en 2015)”. On nous rappelle qu’une large frange de ces maladies cardiovasculaires, soient 80% d’entre elles, peuvent être évitées de par l’adoption d’un mode de vie sain. Elles restent en tout cas la première cause de mortalité dans le monde.